Chaque semaine, entre 400 et 500 migrants arrivent à Paris, en grande majorité des candidats au statut de réfugié. L’Ile-de-France représentait, en 2017, 40 % des demandes d’asile de tout le pays, soit 50 000 dossiers déposés. Un nombre de personnes important qu’il faut accueillir et orienter en fonction de leur situation.
La « bulle », qui constituait jusqu’à présent, et depuis son ouverture en novembre 2016, un point d’entrée et de régulation des primo-arrivants, va fermer ses portes pour laisser place à un dispositif créé par la préfecture d’Ile-de-France, constitué de cinq centres d’accueil de jour, et certainement plus dans les prochains mois, dans la capitale. « Il est important d’équilibrer la répartition territoriale de ce public. Il n’y a pas de raison pour que le nord-est de la capitale soit le seul secteur concerné par ces usagers », commente Patrick Vieillescazes, chef de cabinet du préfet d’Ile-de-France. Ces centres de jour se situent rue de Thionville (XIXe), boulevard Henri-IV (IVe), sur le site des Grands Voisins (XIVe), et dans un quatrième lieu qui reste à trouver.
La difficulté dans ce dispositif est l’information des migrants. C’est pourquoi l’Etat a décidé de mettre en place des maraudes tous les jours afin d’orienter les migrants vers ces centres. Selon la situation de la personne accueillie, elle sera ensuite véhiculée dans l’un des cinq centres d’accueil et d’examen des situations (CAES). Il y en a un dans chaque département de la région : boulevard Ney à Paris (XIXe), Nanterre dans les Hauts-de-Seine, Vaux-le-Pénil en Seine-et-Marne, Ris-Orangis en Essonne et Cergy dans le Val-d’Oise, ce qui correspond à 750 places (contre 450 à la « bulle »), sans compter le CAES de Vitry, avec 350 places réservées aux familles.
Après ce passage par les CAES, dans lesquels les personnes déposeront leur dossier de demande d’asile, le parcours reste inchangé, elles intègreront le dispositif national d’accueil (DNA) le temps du traitement de leur demande.