Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a fait de la construction d’une société inclusive une priorité de son quinquennat, « la transformation de l’offre pour ce but est l’un des objectifs de la feuille de route confiée à Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, par le Premier ministre, a assuré Jean-Guillaume Bretenoux, sous-directeur de l’autonomie des personnes handicapées et des personnes âgées à la direction générale de la cohésion sociale (DGCS). C’est vraiment son objectif numéro un ».
« Cette transformation de l’offre doit concerner tous les pans de la vie des personnes handicapées, a-t-il ajouté. Cela commence par une école plus inclusive pour les enfants handicapés. Cela passe par l’emploi pour les adultes handicapés, mais aussi par tout ce qui concerne le logement, l’hébergement, etc. Donc, au même titre que les autres ESSMS [établissements et services sociaux et médico-sociaux], les ESAT sont concernés par cette transformation de l’offre. L’idée est de faire des ESAT l’un des leviers de cette inclusion. »
Concrètement, cela veut dire que le gouvernement a la volonté de faire en sorte, pour les personnes handicapées qui le peuvent, que « la mission en ESAT soit une étape d’un parcours professionnel inclusif et non plus une fin en soi ».
Si beaucoup d’ESAT sont déjà dans cette démarche, « malgré le développement de certaines passerelles, le taux de sortie d’ESAT reste faible », déplore Jean-Guillaume Bretenoux. Pour y remédier, il avance différentes pistes de travail, notamment « la construction d’un projet professionnel avec le travailleur, l’adaptation de l’offre par les ESAT aux différents besoins et projets, la formation des travailleurs en ESAT et la simplification de l’accès au milieu ordinaire ».