Alors que Sophie Cluzel doit prochainement annoncer une réforme de la loi sur l’insertion des handicapés dans le milieu du travail, il nous a paru, aux ASH, pertinent de faire le point sur cet aspect essentiel de l’intégration des personnes en situation de handicap.
Les entreprises respectent-elles leur obligation d’avoir 6 % de travailleurs handicapés dans leurs effectifs ou préfèrent-elles payer les pénalités en cas de non-respect ? Contrairement à une idée reçue, le secteur économique public comme privé tend à jouer le jeu et si le quota n’est pas toujours atteint, il n’y a pas de mauvais, ni de bon élève. En fait, cela dépend des secteurs d’activité, des régions et aussi du niveau de formation des handicapés. C’est un point sur lequel il ne faut pas être hypocrite. Les handicapés veulent être considérés – et c’est légitime – comme les autres, alors ils doivent acceptés d’être évalués comme les autres sur leurs compétences. Dès lors, la question est de savoir si, plus que le droit du travail en faveur des handicapés, il ne faudrait pas mettre la priorité sur l’intégration des handicapés à l’école, à l’université et dans la formation professionnelle, afin que tout le monde soit à égalité.