Qu’est-ce que la sanitarisation ? Pour Christophe Pascal, directeur de l’Institut de formation et de recherche sur les organisations sanitaires et sociales (IFROSS), il s’agit d’« un processus de déploiement des concepts et des outils de régulation issus du secteur sanitaire à d’autres secteurs d’activités ». Concrètement, cela veut dire que le secteur sanitaire a des modèles qui peuvent s’appliquer, se dupliquer dans d’autres secteurs. Cela tombe bien, selon lui, car « quand on parle du secteur médico-social et du secteur sanitaire, on parle de secteurs très proches, qui partagent un certain nombre de points communs au-delà de leurs différences. Mieux, cette similitude est de plus en plus prégnante : leurs attentes convergent ».
Et, pour Christophe Pascal, il existe deux dimensions principales montrant une certaine forme de sanitarisation des ESAT :
→ la contractualisation avec le CPOM (contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens) ;
→ la tarification, les réformes tarifaires.
« L’idée est de sortir du schéma traditionnel qui consistait à fournir des budgets, des prestations et de faire en sorte que celles-ci répondent aux besoins de l’usager. Dans le futur, et c’est l’idée du projet Serafin-PH, on va partir des besoins des usagers, imaginer les prestations qui répondent à ces besoins et, en fonction de ces prestations, aligner les ressources. Ce qui peut permettre de diminuer les ressources, de mettre fin à des gaspillages. »