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Combat pour la vie ordinaire

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« Les personnes handicapées ont les mêmes droits que les autres », mais pour qu’elles puissent les exercer, « il faut les aider un peu plus », explique Edouard à Vincent, son fils, atteint de trisomie 21. Agé de 20 ans, il va voter à l’élection présidentielle. Un défi lié au passage à l’âge adulte, thème central de ce documentaire. « Imagine que maman ne soit plus là, papa non plus », prévient le père. Il voudrait que Vincent puisse choisir sa vie : se marier et avoir des enfants s’il le veut, travailler, accéder à un logement, gérer son argent, faire la cuisine et la lessive…

La société est-elle prête à l’accueillir ? Le restaurant d’hôtel où il prépare les tables et les cafés propose de le prendre en apprentissage. Mais au centre de formation des apprentis où il postule, on ne l’entend pas de cette oreille : « J’ai peur qu’on ne lui fasse plus de mal que de bien », « On ne prend déjà pas des gens qui ne connaissent pas leurs tables de multiplication », répond l’institution à la famille. Vincent et son père ne se découragent pas pour autant.

La caméra suit le duo dans les joies et dans les peines, au lycée, au travail, chez la cousine qui exerce la curatelle et que Vincent épate par son organisation… La réalisation, soignée et rythmée, réserve de beaux moments, comme ce plan ou le jeune homme pratique dans un jardin brumeux les katas de karaté qu’il invente. Ou cet anniversaire où il met le feu au dancefloor avec ses copains et son « amoureuse ».

Vincent et moi est un plaidoyer pour l’inclusion sociale des personnes handicapées, certes un brin démonstratif, mais ni catastrophiste ni angéliste. Il est aussi, avant tout, un récit personnel, puisque le père, Edouard Cuel, est l’un des deux réalisateurs du film. En sortant de la salle, on se pose une foule de questions. Le maître de karaté de Vincent dans sa ville du Sud-Ouest, voyant qu’il n’arrive pas à s’inscrire en club à Paris, résume bien les enjeux : « De quel droit on dit non ? Si on n’est pas capable de faire que les enfants croient en eux, on sert à quoi ?

Vincent et moi

Edouard Cuel et Gaël Breton – En salles

Culture

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