Les hasards du calendrier font-ils bien les choses, comme le dit la sagesse populaire ? Etait-il opportun d’organiser des Assises nationales des EHPAD (1) les 12 et 13 mars pour réfléchir sereinement à l’avenir des établissements, l’avant-veille d’un mouvement national de grève, soutenu par des syndicats de dirigeants ? Au vu de la participation, du niveau des débats et des échanges, la réponse semble être positive. Il était temps, en effet, de regarder l’avenir en face, alors que le papy-boom est en pleine explosion. Les tables rondes et autres rencontres ont permis de dégager des lignes de force, comme la fin du modèle du tout-EHPAD, la diversification des modes de prise en charge, la professionnalisation des métiers du grand âge, la montée en qualité de l’évaluation des pratiques et des établissements et le refus des futurs retraités d’être encasernés. Ces assises ont donc marqué une rupture conceptuelle dans la prise en charge du vieillissement. « Trop fort », comme disent les jeunes. L’enjeu est maintenant de traduire en réformes structurelles, financières et organisationnelles cette nouvelle donne, d’opérer – comme dirait Emmanuel Macron – une véritable transformation sociétale. Ce n’est qu’à ce prix que l’on pourra dire, dans un an ou deux, qu’il y a eu un avant et un après Assises 2018.
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L’avenir en face
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