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Il vaut mieux être riche et bien portant…

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Emploi, pauvreté, échec scolaire, espérance de vie en bonne santé ou encore sentiment de satisfaction dans la vie… Les dix « nouveaux indicateurs de richesses » – qui donnent par défaut la mesure des inégalités – serviront à évaluer la politique gouvernementale dès l’année prochaine.

Les « nouveaux indicateurs de richesses » visent à mesurer le développement de la France autrement que par le produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement vient de publier le troisième rapport annuel, à partir des données de 2016 (excepté les inégalités de revenus, mesurées à partir de données de 2015).

En 2015, les 20 % des individus les plus aisés détenaient 38,3 % de la masse totale des niveaux de vie par unité de consommation (NVUC), soit 4,4 fois plus que les 8,8 % des NVUC détenus par les 20 % les plus pauvres, selon l’indicateur des inégalités de revenus. Ce ratio a crû de 0,5 point entre 2002 et 2012, puis légèrement régressé en 2013, du fait de la diminution des revenus du patrimoine et de la hausse des impôts directs et sur les placements. Enfin, depuis 2014, il est quasiment stable.

On apprend également que le taux de pauvreté en conditions de vie a baissé de 1,6 point depuis 2010 pour concerner, en 2016, 11 % des individus. Par convention, une personne est dite « pauvre » en conditions de vie lorsqu’elle cumule au moins trois privations ou difficultés matérielles parmi une liste de neuf items (exemple : avoir des arriérés de loyer, d’emprunt ou de factures, des difficultés pour se chauffer, assumer des dépenses imprévues ou consommer des protéines un jour sur deux…).

Au sujet de la formation et de l’emploi, les « nouveaux indicateurs » mesurent le taux d’emploi et le niveau de décrochage scolaire. Ainsi, en 2016, 8,8 % des 18-24 ans étaient sortis sans diplôme du système scolaire. En baisse de 2,5 points depuis 2010, cette problématique touche plus les hommes (10,1 %) que les femmes (7,5 %). A l’âge adulte, l’impact de ce phénomène sur le taux d’emploi n’est pas (encore) particulièrement visible. Ainsi, chez les 15-64 ans, la proportion d’hommes en activité (68 %) reste supérieure à celle des femmes (61,4 %), la moyenne de la population générale s’établissant à 64,6 % (+ 0,6 point depuis 2013). On constate, ce faisant, que les deux cohortes continuent de se rapprocher. Par ailleurs, l’impact de la crise, plus fort sur les hommes que sur les femmes, s’est montré élevé chez les jeunes (15-24 ans) dont le taux d’emploi a baissé de 2,8 points entre 2008 et 2012 avant de se stabiliser (28,2 % en 2016). Les seniors, en revanche, ne cessent de voir leur taux d’emploi croître, sous l’effet des diverses mesures gouvernementales qui, depuis quelques années, poussent au maintien des plus anciens dans l’emploi.

L’espérance de vie en bonne santé ou espérance de vie sans incapacité s’élevait, en 2016, à 62,7 ans pour les hommes et 64,1 ans pour les femmes. Si en dix ans elle a très peu évolué pour les femmes (– 0,1 an après avoir oscillé entre 63,3 ans et 64,4 ans), celle des hommes a gagné 1,2 an (avec un pic à 63,3 ans en 2014). L’espérance de vie à la naissance, elle, a gagné 2,2 ans chez les hommes (pour atteindre 79,3 ans) et 1,1 an chez les femmes (85,3 ans). Si la France se situe au-dessus de la moyenne européenne pour l’espérance de vie à la naissance, elle reste dans la moyenne concernant l’espérance de vie sans incapacité.

Enfin, indicateur le plus subjectif des dix « nouveaux indicateurs de richesses », la satisfaction dans la vie se mesure sur une échelle de 0 à 10. A la consigne « indiquez votre satisfaction concernant la vie que vous menez », en 2016, les personnes interrogées répondaient en moyenne 7,2 sur 10, soit un niveau équivalent à celui de l’année 2015. Les auteurs de l’enquête soulignent que le niveau de satisfaction diminue avec l’âge. En revanche, il n’y a pas d’écart significatif entre les hommes et les femmes.

« Dès l’année prochaine, les principales réformes engagées par le gouvernement seront ainsi évaluées à l’aune de ces indicateurs pour juger de leur adéquation avec notre volonté d’engager la France vers une croissance plus verte et plus inclusive », annonce le Premier ministre, Edouard Philippe, dans un texte introductif. Au fil du rapport, le gouvernement s’est appliqué à rappeler, en lien avec les divers résultats, la teneur des politiques mises en œuvre ou programmées dans les prochains mois et qui, selon lui, doivent permettre d’améliorer la situation. Notamment, un des objectifs affichés est la hausse de 1,7 % du niveau de vie des ménages d’ici à 2022.

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