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Pour une continuité domicile-établissement

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La Nexem et l’UNA se rejoignent pour repenser le modèle socio-économique du non lucratif.

Nexem, syndicat d’employeurs du secteur social et médico-social, et l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA) ont signé début janvier un partenariat qui part d’un constat simple : les évolutions sociétales et les multiples réformes (code du travail, dialogue social, formation professionnelle) ont provoqué la porosité des emplois et des secteurs (à domicile ou en établissements).

Pour développer le marché du secteur non lucratif, répondre aux besoins médico-sociaux et sociaux à l’horizon 2020 et adapter les emplois aux enjeux présents et à venir, les deux acteurs, dont les forces cumulées représentent 4 000 organisations à but non lucratif pour 400 000 salariés, sont convaincus qu’il faut accélérer l’interpénétration progressive des deux mondes.

« Soit on prend la posture du repli et du retrait dans la zone de confort, soit on est prospectif et volontariste. Nous voulons être dans l’action », assène Guillaume Quercy, président de l’UNA. L’ambition du partenariat entre cette fédération et Nexem est d’instaurer une transversalité des services à la personne pour aborder les besoins du public accompagné comme un projet de vie global. Ce qui passe par la continuité de l’accompagnement domicile-établissement et le décloisonnement entre aide et soins.

Dès février, des groupes de travail thématiques seront mis en place sur différents axes de réflexion, que ce soit sur les politiques publiques, l’innovation sociale, l’accompagnement des adhérents… La priorité est donnée aux champs conventionnels pour améliorer « les synergies, fluidifier les parcours professionnels en capitalisant les compétences acquises et en cherchant les passerelles entre les métiers » ainsi qu’à la transformation de l’offre pour ne plus dépendre du « fonctionnement en silo » du secteur social et médico-social et être au plus proche des attentes du public. « On ne parle plus de places en établissement mais de solutions », indique Guy Hagège, président de Nexem, à l’heure où l’accompagnement à domicile pallie le manque de places dans les structures. « Cette logique est un rouleau compresseur, il faut s’y adapter », analyse-t-il.

Sur la question de l’ouverture aux financements privés, Guillaume Quercy indique n’avoir « pas de principe sur la nature du financement » : « quand le client paie une prestation, c’est un financement privé, et nous sommes des acteurs de droit privé. L’important, avec le modèle associatif, c’est que tout l’argent est mis au service du projet ».

L’objectif est de travailler vite, en ayant comme calendrier « celui de l’actualité », avec déjà une première échéance en juin avec la Conférence nationale du handicap, où il faudra arriver autour de la table avec des propositions concrètes.

Les syndicats de salariés ne sont pas invités dans ces groupes de réflexion, mais Guy Hagège assure vouloir « instaurer le dialogue ».

« Le résultat des travaux sera soumis aux partenaires sociaux ainsi qu’aux partenaires publics », annonce Guy Hagège avec une ambition clair à l’arrivée : transformer l’essai en projet de loi à l’Assemblée nationale.

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