La France compte aujourd’hui 400 000 apprentis, soit seulement 7 % des jeunes de 16 à 25 ans, contre une moyenne 15 % dans les pays européens. Edouard Philippe a présenté la semaine dernière un plan visant à combler ce retard. Il s’agit d’inciter les jeunes à choisir cette voie et d’aider les entreprises à se tourner vers l’apprentissage.
Pour tous les jeunes de 16 à 20 ans en apprentissage, augmentation de 30 € net par mois. Et les apprentis âgés d’au moins 18 ans bénéficieront d’une aide de 500 € pour passer le permis de conduire. En outre, l’apprentissage sera ouvert aux jeunes jusqu’à 30 ans (au lieu du 26 ans aujourd’hui) et les apprentis de 26 ans et plus seront payés au minimum au niveau du SMIC.
Les apprentis dont le contrat de travail est interrompu en cours d’année pourront prolonger de six mois leur formation en CFA et ne perdront plus leur année.
Pour les entreprises, suppression du passage devant le conseil des prud’hommes en cas de rupture du contrat. Actuellement, pour rompre un contrat d’apprentissage au-delà de 45 jours en entreprise, il faut obligatoirement un accord de l’employeur et de l’apprenti, sous peine d’une poursuite prud’homale.
En outre, la durée du contrat d’apprentissage pourra être modulée selon le niveau de qualification atteint par l’apprenti et l’embauche d’apprentis pourra se faire tout au long de l’année scolaire.
Les aides à l’embauche – qui sont au nombre de trois, auxquels il faut ajouter un crédit d’impôt –seront unifiées en une seule aide ciblée sur les niveaux bac et pré-bac et sur les très petites et moyennes entreprises.
Une « contribution alternance » unique va remplacer une partie de la taxe d’apprentissage et la cotisation formation au titre de la professionnalisation. Contrairement à la taxe d’apprentissage actuelle, cette cotisation sera entièrement consacrée au financement de l’alternance, a assuré le gouvernement.