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Mauvaise année 2017 pour les droits de l’Homme

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Flux migratoires, situation en Turquie et Etat de droit en Pologne, telles sont quelques-unes des crises qui ont menacé la situation des droits de l’Homme en 2017, abordées dans le rapport annuel d’activité du Conseil de l’Europe(1). Ce document, publié le 25 janvier, récapitule les activités menées l’an dernier, tout en donnant un éclairage sur la situation des droits de l’Homme en Europe.

L’introduction du commissaire aux droits de l’Homme, Nils Muižnieks, donne le ton : « Des crises anciennes se sont aggravées, de nouvelles crises ont éclaté et l’adhésion aux valeurs et aux normes des droits de l’Homme a semblé s’affaiblir. » Il qualifie par exemple 2017 de « mauvaise année pour les droits des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes) ». Et ajoute que la question migratoire a dominé son agenda : « Cette année restera probablement dans les mémoires comme l’année où l’Union européenne s’est défaussée du contrôle des migrations sur la Libye », insistant sur son engagement à promouvoir le droit au regroupement familial pour les réfugiés. Nils Muižnieks fait aussi référence à la campagne de dénonciation des cas de harcèlement sexuel et d’agression sexuelle, sous la bannière « #MeToo ».

Toutefois, il affirme que cette situation n’est pas irrémédiable. Il charge les gouvernements de « montrer à nouveau leur attachement aux valeurs et aux principes qui sont au cœur de notre système de protection des droits de l’Homme ». Et appelle le Conseil de l’Europe à faire preuve de « vision stratégique », jugeant que les enfants et les jeunes devraient figurer parmi les priorités. « Nous devons éviter que les enfants cessent de croire en la promesse des droits de l’Homme faite par la génération de leurs grands-parents, nous devons écouter leurs préoccupations et les aider à se considérer comme des Européens qui sont coresponsables du système et possèdent les connaissances, les aptitudes et les valeurs nécessaires pour donner un nouvel élan à nos régimes démocratiques, que nous tenons pour acquis depuis si longtemps et que nous négligeons en de si nombreux endroits », souligne le commissaire, avant d’appuyer l’éducation inclusive. « Placer des enfants roms, des enfants handicapés, des enfants migrants et des enfants issus de milieux défavorisés dans des classes ou des établissements scolaires distincts […] contribue à les maintenir à l’écart de leurs pairs et de l’enseignement ordinaire. Cette pratique prive ces enfants d’une éducation de qualité et les condamne à une marginalisation durable. Elle prive aussi les autres enfants de la possibilité d’acquérir les compétences nécessaires pour vivre dans des sociétés plurielles », conclut-il.

Notes

(1) Disponible sur frama.link/rapportCE-DH (PDF).

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