Les États généraux de la bioéthique se sont ouverts, mercredi 18 janvier. Jusqu’au 7 juillet prochain, forum, débats, avis d’experts, paroles citoyennes vont se succéder – parfois certainement s’entrechoquer – et les réseaux sociaux vont se déchaîner pour débattre de questions aussi fondamentales que la vie et la mort, la manière de donner la première et celle d’interrompre la seconde. En effet, les grands sujets au centre de ce débat national tournent d’une part autour des origines de la vie avec la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui et d’autre part autour de la fin de vie avec le droit de mourir qu’il faut ou non élargir. Pour lancer, à notre manière, cette réflexion collective, nous avons sollicité deux personnalités, sensible pour l’une aux problématiques de l’enfance et pour l’autre, aux interrogations sur la fin de vie. Ce ne sont pas des spécialistes de l’éthique mais leur parcours les a amenés à s’impliquer dans ces domaines et à avoir un regard à la fois intellectuel et pragmatique sur ces thèmes.
Magistrat honoraire, ancien médiatique président du tribunal pour enfants de Bobigny, président ou membre influent de plusieurs associations de protection de l’enfance, Jean-Pierre Rosenczveig – surnommé l’avocat des enfants – livre ses sentiments sur la PMA et la GPA.
Chirurgien orthopédique de grande renommée, consultant, chargé des relations avec les professions de santé au groupe Mutuelle nationale des hospitaliers, le Dr Philippe Denormandie a toujours été sensible aux questions éthiques. Cause ou conséquence de cet intérêt, il a été aussi directeur médical du groupe de maisons de retraites et d’Ehpad privé Korian où il a contribué à créer l’institut du Bien vieillir et il siège aujourd’hui, en qualité de personnalité qualifiée, au conseil de la CNSA. Il nous livre ses analyses sur la fin de vie.