Agnès Buzyn, a annoncé dans un communiqué de presse diffusé le 15 janvier, qu’une stratégie nationale de protection de l’enfance et de l’adolescence sera présentée au président de la République et au Premier Ministre en mai prochain. Cette stratégie s’articulera autour de quatre axes : la lutte contre les violences, la prévention des difficultés et des ruptures, l’accompagnement des jeunes adultes à la sortie de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et l’accès aux soins des enfants pris en charge au titre de l’ASE. La ministre précise que cette stratégie « s’inscrira pleinement dans le suivi des recommandations du Comité des droits de l’enfant de l’ONU » et « devra être articulée avec la stratégie interministérielle de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes ».
La ministre des Solidarités et de la Santé pourra s’appuyer notamment sur les travaux de L’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE) qui a rendu public, le 12 janvier dernier, son douzième rapport annuel(1) dans lequel il « s’attache à mieux faire connaître la réalité de la protection de l’enfance en France ». L’ONPE rappelle aussi toutes les mesures qu’il a engagées durant l’année 2017 qu’il qualifie « d’année importante pour la protection de l’enfant ». Ses appels d’offre ont « permis de travailler dès 2007 sur les violences entre conjoints et la protection de l’enfance, et dès 2010 sur la santé des enfants placés », note l’observatoire dans la synthèse de son rapport. En outre, l’ONPE travaille sur un plan d’accompagnement des départements pour permettre d’avoir « une réelle connaissance de la population des enfants et jeunes suivis et de leurs parcours en protection de l’enfance ». Selon les dernières estimations de l’ONPE datant de la fin 2016, ils étaient 299 600 mineurs à bénéficier d’au moins une mesure ou prestation.
(1) Disponible sur frama.link/RapportONPE
(2) Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques