Mi-octobre, cinq syndicats et l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) avaient écrit à Emmanuel Macron pour l’alerter sur le malaise ressenti par les salariés du secteur du grand âge. Ces mêmes organisations déplorent désormais que le président de la République « refuse de recevoir une délégation » de leurs organisations. Elles passent donc à l’étape suivante. Dans un communiqué commun publié le 14 décembre, la CFDT, la CFTC, la CGT, FO et l’UNSA appellent « les personnels des établissements accueillant des personnes âgées et des services à domicile à une journée de grève nationale et de mobilisation le mardi 30 janvier 2018 ». L’initiative était attendue, puisque Force ouvrière avait déjà annoncé un mouvement dans les maisons de retraite pour fin janvier ou début février(1). Désormais, les syndicats parlent d’une seule voix, élargissant la mobilisation au domicile tout en réaffirmant leurs revendications déjà formulées en octobre.
Les organisations exigent que les taux d’encadrement en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) soient portés à « un agent ou un salarié par résident ». Elles réclament aussi l’abrogation de la réforme de la tarification des EHPAD lancée au 1er janvier 2017, l’« arrêt des baisses de dotations induites par la convergence tarifaire » et « le maintien de tous les effectifs des EHPAD, y compris les contrats aidés ». Plus généralement, elles plaident pour une « amélioration des rémunérations, des perspectives professionnelles et de carrières, dans le cadre du statut [de fonctionnaire] et des conventions collectives nationales » (pour le privé). L’AD-PA « comprend parfaitement cette démarche et la soutient largement », assure-t-elle dans un communiqué distinct.