Le Comité économique et social européen (CESE) encourage des actions coordonnées sur le long terme pour lutter contre la radicalisation des jeunes. Dans un avis adopté le 8 décembre(1), l’institution consultative de l’Union européenne (UE) affirme que « les efforts visant à empêcher les jeunes de succomber à la tentation de l’extrémisme violent ne sont pas suffisants ». Selon elle, les acteurs de la société civile ne sont pas assez soutenus et sont à la merci des coupes budgétaires.
Dans ce contexte, le CESE soutient une approche multi-acteurs de la prévention de la radicalisation. Il recommande une meilleure coopération entre les acteurs de la société civile et les organes étatiques, les associations – et notamment les clubs sportifs et les organisations qui représentent les familles –, les établissements scolaires, les organisations et les activités en faveur de la jeunesse, les communautés religieuses, les services sociaux et les services de police.
Il demande que soit institutionnalisé un échange régulier à tous les niveaux qui permette au Réseau européen de sensibilisation à la radicalisation (RSR) de formuler des recommandations en vue d’actions concrètes à l’intention des Etats membres et des institutions européennes. Il est favorable à un accroissement des investissements dans le domaine de l’éducation, de la formation, de l’animation socio-éducative et des équipements de loisir. Il suggère en outre d’offrir une formation professionnelle appropriée aux personnels pénitentiaires pour déceler les situations à risque.
Le terme de radicalisation est entendu dans ce rapport comme un processus par lequel des individus ou des groupes évoluent vers l’extrémisme en allant jusqu’à utiliser, promouvoir ou défendre la violence pour parvenir à leurs fins.
(1) Avis disponible sur goo.gl/8sLMBC.