« En 2016, 7 800 étudiants [étaient] inscrits en formation d’assistant de service social, dont 2 500 en première année. » Un effectif en baisse de 7 % depuis 2006, indique une récente étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)(1). Le nombre de candidats à l’entrée en formation a, quant à lui, diminué de 47 % en dix ans, passant de 16 500 en 2006 à 8 700 en 2016, complète la DREES. Cette forte baisse questionne sur l’attractivité de la profession et pourrait s’expliquer en partie par « la mise en place de concours communs », indique l’étude.
Le nombre de diplômés a également connu une baisse de 19 % en dix ans. En 2016, sur les 2 600 étudiants qui se sont présentés aux examens pour l’obtention du diplôme, 2 000 ont été reçus, ce qui représente un taux de réussite de 78 %, indique la DREES. Par ailleurs, toutes années de formations confondues, 5 % des étudiants ont interrompu leur cursus en 2016.
Autre point marquant : en 2016, 93 % des nouveaux inscrits en première année étaient des femmes, contre 84 % pour l’ensemble des formations sociales.
En outre, la proportion des inscrits possédant uniquement le statut d’étudiant était bien plus élevée que pour l’ensemble des formations sociales (67 % contre 33 %) et leurs âges variaient fortement en fonction de leur statut, note la DREES. Ainsi, les étudiants étaient en moyenne âgés de 22 ans, tandis que les salariés du public et du privé avaient en moyenne 35 ans, et les demandeurs d’emploi 29 ans, indique l’étude.
Par ailleurs,bien que l’entrée au concours d’entrée dans la formation nécessite un baccalauréat, un tiers des étudiants avaient un diplôme de niveau supérieur, souligne la DREES. « Parmi eux, 15 % [étaient] titulaires d’un diplôme de niveau bac + 2 et 13 % d’une licence ou plus », précise-t-elle.
En outre, à l’entrée en formation, seuls 10 % des étudiants avaient déjà un diplôme de la santé ou du social.
Enfin, le profil des futurs assistants de service sociaux se distingue des autres étudiants en formations sociales, dans lesquelles on compte davantage d’enfants d’ouvriers (27 % contre 22 %) et moins d’enfants de cadres (16 % contre 20 %), indique l’étude.
(1) Etudes et résultats n° 1044 – Décembre 2017 – Disponible sur