L’Association des paralysés de France (APF), l’Unapei(1) et la Fédération des associations pour les adultes et les jeunes handicapés (APAJH) se réjouissent du report à 2019 de la réforme du financement du travail adapté, dans un communiqué de presse commun du 6 décembre. Même son de cloche du côté de l’Union nationale des entreprises adaptées (UNEA). Pour rappel, le projet de loi de finances (PLF) pour 2018 prévoyait une augmentation du nombre d’aides aux entreprises adaptées à l’emploi des personnes en situation de handicap, tout en diminuant le montant des aides au poste et la subvention spécifique au dispositif pour un total de 17 millions d’euros(2). Le 4 décembre, lors de son audition au Sénat en séance publique, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé que le gouvernement renonçait aux 8 millions d’euros d’économies prévues sur les aides au poste(3). Seule persiste la baisse de la subvention spécifique, de 9 millions d’euros.
Muriel Pénicaud a également confirmé l’engagement de porter le nombre d’aides au poste à 24 000 pour l’année prochaine, soit 1 000 de plus qu’en 2017, tout en conservant, pour l’instant, leur modèle de financement. La ministre a cependant ouvert une concertation en vue de la réforme à venir. Pour elle, le modèle est aujourd’hui « très compliqué » : « Nous devons réviser ce mode de financement dans un sens plus efficace et plus durable », a-t-elle précisé. L’APF, l’Unapei et les APAJH « s’engagent à participer activement à ces travaux au cours desquels elles porteront l’ambition d’apporter des réponses concrètes au chômage des personnes en situation de handicap ». L’UNEA accueille favorablement le report de la réforme qui va lui permettre de « travailler beaucoup plus sereinement au cours du premier semestre 2018 », explique-t-elle sur son site Internet.
Dans leur communiqué de presse commun, l’APF, l’Unapei et les APAJH rappellent que le chômage chez les personnes handicapées a un taux « deux fois supérieur » à la moyenne générale et une durée plus longue d’environ 200 jours.
(1) Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis.
(3) Compte rendu intégral de l’intervention de la ministre :