L’animal médiateur

La Fondation Adrienne-et-PierreSommer lance le premier numéro de ses Cahiers pratiques consacrés à la médiation animale dans les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Un sujet que cette organisation à but non lucratif connaît sur le bout des doigts puisqu’elle soutient, depuis sa création en 1971 par Pierre et Adrienne Sommer, le développement de pratiques fondées sur les interactions entre l’homme et les animaux. « La capacité de la médiation animale à apaiser, à stimuler chez la personne le désir de communiquer, de développer son autonomie, d’agir de façon responsable et de trouver sa place dans la vie sociale, ouvre la voie à des solutions encore inédites. Elles se révèlent porteuses de multiples bienfaits, aussi bien pour les personnes bénéficiaires que pour les intervenants qui leur viennent en aide », explique la fondation. Si la médiation animale a fait son entrée dans le champ du handicap, auprès des jeunes en insertion et, plus récemment, dans les prisons auprès des détenus – où les demandes explosent –, c’est dans les maisons de retraite que tout a commencé. « Avoir un chien ou un chat est même devenu un argument commercial pour les EHPAD aujourd’hui », souligne Boris Albrecht, directeur de la fondation. L’animal apporte à la fois du lien social et du plaisir. « Les résidents parlent du chien de l’établissement ou du chien qu’ils ont eu quand ils étaient chez eux. Le chien attire aussi leurs petits-enfants, qui viennent leur rendre visite plus souvent, note le directeur. Il facilite l’intervention des divers thérapeutes et détourne l’attention de la douleur. Sa présence la nuit, moment où les résidents sont souvent angoissés, les tranquillise. » Une alternative aux médicaments non négligeable.