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Mieux vaut prévenir…

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Ils sont plus de 300 hommes et de femmes à être aujourd’hui incarcérés pour avoir séjourné en Irak ou en Syrie. Après la vague d’attentats qu’a subie la France depuis 2015, pas question de laisser ces Français, souvent jeunes et aux profils variés, libres de leurs mouvements. Pourtant, certains ne sont jamais passés à l’acte. Face à cette situation inédite, l’Etat peine à trouver des solutions et le manque d’anticipation des pouvoirs publics est pointé du doigt. Les centres de déradicalisation et les unités pénitentiaires dédiées ont fait la preuve de leur inefficacité. Seule certitude : hormis dans les cas les plus graves, la solution ne passera pas par la « neutralisation ». C’est pourquoi à l’extérieur, dans la société civile, on mise tout sur la prévention. Pour pallier les tâtonnements de l’Etat, des réseaux se développent petit à petit, grâce à des structures existantes : missions locales, maisons des adolescents, conseils départementaux, associations…

C’est à l’ensemble de ces acteurs que la journaliste Clarisse Feletin donne la parole dans son troisième documentaire consacré à l’islamisme radical. On y rencontre Ahmed, travailleur social dans le quartier de la Meinau, à Strasbourg, qui peine toujours à comprendre les raisons du départ de plusieurs de ses amis en Syrie. Deux d’entre eux y sont morts, les cinq autres ont été arrêtés à leur retour en France et condamnés pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, à l’issue du procès très médiatisé dit de la « filière strasbourgeoise ». Il a témoigné en leur faveur. Convaincu que la solution est dans l’éducation, il n’hésite pas aujourd’hui à convier des « repentis » aux réunions qu’il organise pour les jeunes du quartier. Comme le sulfureux Farid Benyettou, ancien mentor des frères Kouachi, qui tente de se reconstruire depuis sa sortie de prison en 2009. Farid Abdelkrim, qui a consacré quinze ans de sa vie aux Frères musulmans, joue quant à lui sans relâche son spectacle, dans lequel il pointe avec humour les travers d’une interprétation extrémiste de l’islam pour « empêcher les jeunes de tomber dans le sectarisme ». Entre répression, prévention et éducation, les réponses restent à trouver et toutes les initiatives peuvent être bonnes à prendre.

La France face aux repentis du djihad

Clarisse Feletin – 70 min – Sur France 5, émission « Le monde en face », le 6 décembre à 20 h 50 (suivi d’un débat)

Culture

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