Le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, et son homologue de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, ont annoncé, le 24 novembre, le lancement d’une concertation sur le projet de plan de rénovation énergétique. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du plan « climat », dévoilé par le gouvernement en juillet dernier. L’objectif poursuivi est d’accélérer la rénovation des 7 millions de logements énergivores et mal isolés en faisant de la rénovation énergétique « une priorité nationale », selon les termes d’un communiqué du ministère de la Transition écologique et solidaire. Le coût de ces mesures est évalué par le gouvernement à 11 milliards d’euros sur le quinquenat, financés dans le cadre du « grand plan d’investissement » lancé en septembre dernier(1).
Concrètement, le plan de rénovation énergétique poursuit quatre ambitions :
→ identifier des objectifs hiérarchisés, via, notamment, la mise en place d’un pilotage global et participatif ;
→ lutter contre la précarité énergétique et développer la rénovation pour les particuliers, le gouvernement souhaitant créer d’ici à l’été prochain un « service public de la performance énergétique de l’habitat », doté d’un guichet unique ;
→ favoriser la rénovation des bâtiments publics et tertiaires : le gouvernement affiche l’ambition de rénover en cinq ans 25 % du parc immobilier de l’Etat et de mobiliser 3 millions d’euros pour accompagner les collectivités territoriales dans la rénovation de leur parc tertiaire ;
→ renforcer les compétences et l’innovation.
Pour ce faire, l’ensemble des parties prenantes – fédérations professionnelles, associations de consommateurs, associations environnementales, représentants des collectivités territoriales et opérateurs publics – sera consulté de fin novembre à fin janvier 2018 pour contribuer à l’élaboration d’une feuille de route. Le Conseil national de la transition écologique et le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique seront invités à rendre un « avis consultatif formel ». Le grand public sera également mis à contribution à travers une consultation sur Internet(2) « pour recueillir les contributions, les remarques, les bonnes idées et les propositions concrètes de chacun ».
(2) Sur