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Droits sexuels et reproductifs : la CNCDH alerte sur la situation des Ultramarins

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Les femmes et les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres sont particulièrement exposées, dans les outre-mer, à « différents risques, notamment [à des] violences sexuelles et viols, grossesses précoces ou non désirées et [des] infections sexuellement transmissibles », s’alarme la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) dans un avis adopté le 21 novembre(1).

Les stéréotypes de genre et autres préjugés sexistes, chez les jeunes générations, sont propices aux violences précoces, constate la commission. En Guyane, par exemple, 24 % des femmes déclarent que leur premier rapport n’était pas vraiment souhaité et 6 % que celui-ci était forcé, contre respectivement 17 % et 2 % en métropole, indique le rapport. « Ces chiffres révèlent la difficulté à reconnaître pleinement le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes », indique-t-elle.

En outre, « la figure de l’homosexuel masculin comme de la femme transgenre est perçue comme particulièrement subversive et les violences les visant sont légitimées », déplore la commission.

Face au constat de la banalisation des violences sexuelles, la CNCDH recommande de « renforcer l’éducation à la sexualité tant en termes de volume horaire que de contenus, sans la limiter à la dimension reproductive de la sexualité, mais en incluant également les questions de relation affective, de consentement, de désir et de plaisir ». Les questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre devront également être intégrées aux formations, précise l’instance.

L’accessibilité de l’offre de soins de proximité et sa continuité doivent également être améliorées, indique le rapport. La situation étant rendue particulièrement critique par la faiblesse du tissu associatif, la CNCDH invite les pouvoirs publics à soutenir davantage les associations et les petites structures locales.

Par ailleurs, afin de favoriser le dépôt de plainte, la commission suggère de déployer des officiers de police judiciaire spécialisés dans l’accueil des victimes dans chaque commissariat, d’expérimenter la pré-plainte en ligne et de faire mieux connaître la plainte en direct auprès du procureur de la République.

Notes

(1) Disponible sur www.cncdh.fr.

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