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Un Français sur cinq dit avoir subi des maltraitances graves dans son enfance

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Alors que l’Unicef dressait début novembre un constat alarmant des violences faites aux enfants dans le monde(1), une enquête d’opinion rappelle que l’Hexagone est loin d’être épargné. Plus d’un cinquième (22 %) des Français adultes disent avoir été victimes d’au moins une forme de maltraitance grave pendant leur enfance, selon ce sondage(2) commandé par l’association L’Enfant bleu, qui s’investit dans ce domaine. Parmi les sondés se déclarant victimes, la plupart (16 %) déplorent au moins un attouchement sexuel ou un viol. Ce sont essentiellement des femmes (72 %). Par « maltraitance grave », l’enquête désigne également des actes répétés : maltraitance psychologique (8 % des sondés), coups (5 %), négligences (absence de soins ou d’hygiène, 3 %). Pour une grande majorité (68 %) des victimes déclarées, au moins l’un des auteurs présumés fait partie de leur famille.

Moins d’une personne sur cinq (19 %) dit avoir parlé de cette maltraitance au moment des faits. Parmi ceux qui se sont confiés – en général auprès de leurs parents –, seuls 43 % affirment que la maltraitance s’est arrêtée en totalité, 18 % en partie, et 34 % déclarent qu’elle s’est poursuivie. Seulement 55 % affirment avoir bénéficié d’une procédure d’aide à la suite de leurs révélations (principalement un éloignement de l’auteur, 27 %) et 17 % d’un suivi thérapeutique. Alors que 36 % des sondés estiment (sans en être forcément certains) qu’au cours des dernières années, un cas de maltraitance d’enfant s’est produit dans leur entourage, la moitié d’entre eux n’ont pas agi. Lorsqu’ils sont intervenus, ils ont plutôt opté pour des discussions entre adultes proches (27 %), avec l’enfant victime (14 %), voire avec l’auteur présumé (11 %). Quant aux recours à des institutions, ils sont peu cités, qu’il s’agisse des services sociaux (9 %), de la police (6 %), des professionnels de santé (5 %), des associations (3 %) ou du numéro d’appel national, le 119 (3 %).

CRIP méconnues

La majeure partie (57 %) des Français interrogés s’estiment insuffisamment informés sur la maltraitance envers les enfants. Leur connaissance des recours en la matière est variable : 83 % ont déjà entendu parler de la brigade des mineurs, 65 % du 119, 61 % de la procédure de signalement au procureur de la République. A l’inverse, seuls 45 % connaissent la démarche de transmission d’information préoccupante au conseil départemental et 28 % les cellules de recueil de ces informations préoccupantes (CRIP).

Notes

(1) Voir ASH n° 3033 du 10-11-17, p. 18.

(2) L’enquête a été réalisée en ligne par l’institut de sondage Harris Interactive du 18 au 20 octobre auprès d’un échantillon de 1 030 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.

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