« En 2015, 431 000 travailleurs handicapés sont employés dans les 100 300 établissements assujettis à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH). » Ce qui représente 352 400 équivalents temps plein sur l’année, pour un taux d’emploi direct de 3,4 %, soit une légère hausse de 0,1 point par rapport à 2014, indique une récente étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES)(1) rendue publique quelques jours avant la 20e semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées.
Parmi les établissements assujettis à l’OETH, 79 % d’entre eux emploient directement au moins un bénéficiaire de cette obligation et ont un taux d’emploi direct en équivalent temps plein de 3,4 %. Ce taux augmente avec la taille de la structure, de 3 % dans les établissements de moins de 50 salariés à 3,6 % dans ceux de 200 à 499 salariés, note la DARES. En outre, bien que la proportion des travailleurs handicapés en équivalent temps plein « varie du simple au double entre les établissements du secteur de l’information et de la communication (2,1 %) et ceux du secteur de l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale (4,4 %), […] la plus forte hausse est enregistrée dans le secteur de l’information et de la communication (+ 0,5 point) », souligne l’étude.
Afin de remplir leur obligation d’emploi, les établissements recourent plus fréquemment à l’emploi direct qu’au versement d’une contribution financière à l’Agefiph (7 %), indique la DARES. Ce choix varie selon la taille de l’établissement assujetti. Ainsi, « plus l’effectif salarié est important, plus le recours à l’emploi direct augmente : de 71 % dans les établissements de 20 à 49 salariés à presque 100 % dans les établissements de 500 salariés ou plus ».
Les bénéficiaires de l’OETH sont « nettement plus âgés que l’ensemble des salariés des établissements assujettis : la moitié a plus de 50 ans, contre un peu plus d’un quart de l’ensemble des salariés », et sont également moins qualifiés. En effet, « la part des ouvriers et des employés est plus élevée parmi les bénéficiaires de l’OETH, tandis que les chefs d’entreprise, cadres et professions intellectuelles supérieures y sont sous-représentés », note la DARES.
Par ailleurs, tout comme en 2014, ils sont largement « plus nombreux à exercer leur activité à temps partiel chez les femmes (43 % contre 26 %) comme chez les hommes (16 % contre 5 %) ». En outre, 74 % des bénéficiaires de l’OETH disposent de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), 12 % sont reconnus victimes d’accident du travail ou de maladie professionnelle et 10 % bénéficient d’une pension d’invalidité.
Enfin, les 42 000 nouveaux bénéficiaires de l’OETH embauchés en 2015 dans les établissements assujettis (contre 38 000 en 2014) sont plus souvent recrutés en contrats à durée déterminée (40 %) qu’en contrat à durée indéterminée (31 %), malgré une hausse de ces derniers par rapport à 2014 (+ 6 %), indique la DARES.
(1) DARES résultats n° 071 – novembre 2017 – Disponible sur