A la suite de la visite surprise d’établissements pénitentiaires par des députés (voir ASH n° 3033 du 10-11-17, page 8), la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, a été auditionnée le 14 novembre par la commission des lois de l’Assemblée nationale. Ces échanges ont permis de mettre en avant les nombreuses problématiques auxquelles l’administration pénitentiaire doit faire face. Avec un taux moyen d’occupation carcérale de 140 %, les peines alternatives à l’incarcération ne sont pas suffisamment utilisées, a indiqué la contrôleure. Un changement de paradigme est nécessaire et doit être impulsé par le gouvernement, a-t-elle souligné. A cet effet, « la politique définie par la garde des Sceaux doit nettement indiquer que l’incarcération est le dernier recours », a-t-elle complété. Autre problématique abordée : la réinsertion des détenus. Seuls 30 % des détenus travaillent, a indiqué Adeline Hazan, faute d’entreprises souhaitant faire appel à l’administration pénitentiaire. Les conditions de travail « indignes » des surveillants pénitentiaires ne leur permettent pas « d’assurer un véritable travail de réinsertion vis-à-vis des détenus », déplore la contrôleure.
Côté cour
En bref – Prison.
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