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Demandeurs d’asile : les CAO sont efficaces mais perfectibles, selon le HCR

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Dans un document d’observation publié le 20 octobre, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) salue l’efficacité du dispositif français des centres d’accueil et d’orientation (CAO) pour demandeurs d’asile(1). Créés à l’occasion du démantèlement de la « jungle » de Calais à l’automne 2015, les CAO sont des lieux d’hébergement provisoire, répartis sur l’ensemble du territoire, dans lesquels les personnes qui souhaitent demander l’asile en France sont accueillies(2).

Après avoir visité 48 centres pour adultes et pour mineurs non accompagnés, le HCR « a pu mesurer l’investissement des autorités françaises aux niveaux national et local, l’implication des communes et l’engagement des associations gestionnaires des centres, de leur personnel ainsi que des réseaux bénévoles et des citoyens ». Toutefois, si cette expérience « a montré son efficacité », le HCR souligne que « des difficultés ont pu être observées en termes de lisibilité et de gestion du dispositif lui-même ». Il a notamment constaté un « manque d’échanges entre les structures gérant des dispositifs semblables […] pour partager à la fois les expériences positives et les besoins d’améliorations ».

Un accès difficile au système de santé

Le document liste un certain nombre d’insuffisances communes à la plupart des centres d’accueils visités, dont le manque d’ouverture vers l’extérieur des personnes hébergées. Selon le HCR, certains migrants ont pu voir leur sentiment d’isolement et leur anxiété « renforcés lorsque peu de contacts ou partenariats ont été noués avec l’extérieur ».

Par ailleurs, l’accès à la santé apparaît insuffisant, que ce soit pour les adultes ou les mineurs non accompagnés. Cette situation s’explique pour partie par la localisation de certains centres en territoires ruraux, où l’offre de soins est limitée. Dans d’autres cas, le rapport pointe du doigt « un manque d’implication des agences régionales de santé ». Il déplore également la prise en charge « extrêmement limitée » des traumatismes liés à l’exil et aux violences subies dans les pays d’origine ou lors du parcours migratoire, et ce « malgré des besoins bien identifiés ».

Notes

(1) Disponible sur www.unhcr.org.

(2) Voir ASH n° 2940 du 1-01-16, p. 37.

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