Face aux réductions successives des subventions allouées par le ministère des Solidarités et de la Santé à l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) – moins 2,2 millions d’euros en 2016, moins 500 000 euros en avril 2017, puis moins 1 million d’euros en juillet dernier –, les représentants de la composante professionnelle du conseil d’administration de cet établissement ont décidé, le 12 octobre, de voter contre le budget rectificatif qui intègre cette dernière ponction de 1 million d’euros. Ce budget a néanmoins été adopté avec les voix, favorables, des autres membres du conseil.
Malgré de nombreux « efforts de rationalisation et d’économies, [l’EHESP] ne peut les accentuer encore sans remettre en cause la qualité et la poursuite, dans des conditions normales, de la totalité des missions [qui lui sont] assignées par l’Etat », prévient la section professionnelle dans un message publié sur le site de la Fédération hospitalière de France. Elle demande donc à l’Etat d’« assumer ses responsabilités en [y] apportant les ressources nécessaires ».
Le transfert du financement de l’EHESP (à hauteur de 8,9 millions d’euros) à l’assurance maladie, prévu par le projet de loi de finances (PLF) pour 2018, semble conduire au désengagement « définitif » de l’Etat, déplore également la composante professionnelle, qui s’interroge par ailleurs sur la conformité à la Constitution d’une telle mesure.