« Les prestations sociales et les impôts réduisent davantage les inégalités au sein des régions les plus touchées par la pauvreté. » C’est ce qui ressort d’une enquête de l’INSEE publiée le 6 novembre(1).
En raison de sa progressivité, l’impôt sur le revenu pèse davantage sur les ménages les plus aisés, ce qui contribue à réduire l’écart entre les hauts et les bas revenus, indique l’enquête. Sans les impôts directs, les 10 % des ménages les plus aisés auraient un niveau de vie plus élevé en moyenne de 25,4 % en Auvergne-Rhône-Alpes à 31,5 % en Ile-de-France. A titre d’exemple, en 2014, avant impôt, les 10 % des ménages les plus riches des Hauts-de-France avaient un revenu près de 6,5 fois plus élevé que celui des 10 % des ménages les plus pauvres. Après impôt et versement des prestations sociales, l’écart de niveau s’élevait à 3,31, souligne l’INSEE. A l’inverse, dans les régions plus égalitaires, les effets des transferts sociaux sont moindres, l’écart de niveau de vie passant de 4,04 à 2,83 en Pays de la Loire, constate encore l’institut.
En 2014, pour les 10 % des ménages les plus pauvres, la part des prestations sociales dans le revenu disponible est maximale dans le Nord (52,2 %) et la Seine-Maritime (48,7 %), relève l’étude.
Les revenus de remplacement constituent également une part non négligeable des revenus dans les territoires à fort taux de chômage tels que l’extrême nord et la partie ouest du pourtour méditerranéen, indique l’INSEE.
En outre, les prestations familiales sont proportionnellement plus élevées dans les territoires où les familles avec des enfants de moins de 18 ans sont plus nombreuses, comme dans l’Ouest. La part des prestations logement est plus élevée dans les villes-centres des aires urbaines, soulève par ailleurs l’enquête.
Enfin, la part des pensions, retraites et rentes dans le revenu disponible est plus élevée dans la Nièvre (40 %), l’extrême sud ou le littoral ouest (37 %). Départements où la part de la population âgée de 60 ans ou plus est supérieure à 30 % contre 24,4 % en moyenne en France métropolitaine, note l’INSEE.
(1) « Transferts sociaux versés aux ménages : des effets différenciés selon les territoires » – INSEE FOCUS n° 97 du 6 novembre 2017 – Disponible sur