Signés le 28 février et le 23 mai 2017 par les partenaires sociaux, trois avenants à la convention collective de la branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile (BAD) du 21 mai 2010 viennent d’être agréés par arrêté ministériel, sous réserve des dispositions législatives ou réglementaires en vigueur. Ce texte entérine par ailleurs le rejet de l’avenant n° 35 relatif à la revalorisation de la valeur du point, qui reste donc fixée à 5,38 €, et ce malgré le recours auprès d’Agnès Buzyn(1).
L’avenant n° 33 modifie le titre II de la convention collective de la BAD afin de prendre en compte les dispositions issues de la loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels, dite loi « travail ». Il instaure ainsi, à compter du 20 octobre(2), une commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation. Elle a notamment pour mission de négocier les avenants de la convention collective et de représenter la branche dans l’appui aux entreprises et vis-à-vis des pouvoirs publics. L’avenant en précise le fonctionnement.
L’avenant n° 32 modifie, quant à lui, les dispositions relatives à la prise en charge des frais des participants aux commissions paritaires nationales et régionales de négociation, à compter du 1er novembre 2017.
Les salariés qui participent à ces réunions pourront bénéficier des modalités suivantes :
→ les temps de transports compris entre 50 et 1 200 km aller-retour entre le siège et le lieu de la réunion seront compensés par une demi-journée de repos assimilée à du temps de travaileffectif et rémunéré comme tel lorsque ce temps de transport excède la durée normale de trajet domicile-siège social de la structure ;
→ les temps de transports qui excédent 1 200 km aller-retour entre le siège et le lieu de la réunion seront compensés par une journée de repos assimilée à du temps de travail effectif et rémunérée comme tel, lorsque ce temps de transport excède la durée normale de trajet domicile-siège social de la structure.
En outre, le remboursement des frais de repas sera plafonné, à compter du 1er novembre 2017, à six fois le minimum garanti(3) sur justificatif, contre cinq fois précédemment. Le remboursement des frais d’hébergement sur Paris connaît également une légère hausse, il sera porté à 30 fois le minimum garanti, contre 25 fois précédemment.
L’avenant du 30 mars 2017 modifie la durée des avenants nos 29, 30 et 31/2016 relatifs, respectivement, à la garantie de maintien de salaire, au régime complémentaire santé des salariés(4) et à la valeur du point(5). Ils sont désormais conclus pour une durée indéterminée.
(2) Soit la date de publication de l’arrêté au Journal officiel.
(3) En 2017, le montant du minimum garanti s’élève à 3,54 €.