« Aucune création de poste n’est envisagée dans le PLF [projet de loi de finances] 2018 pour les trois services sociaux » (des élèves, du personnel de l’Education nationale, des étudiants), « alors que depuis cinq ans, nous en avons eu tous les ans », se désole Tiphaine Jouniaux, secrétaire générale du Snasen (Syndicat national des assistants de service social de l’Education nationale)-UNSA. Dans un communiqué du 18 octobre, l’organisation s’élève contre cette situation et réclame « un minimum de 164 créations de postes ». Il faudrait, selon elle, en affecter 94 au service social des élèves afin d’accompagner le redéploiement partiel de ses activités vers les réseaux d’éducation prioritaire qui rencontrent les plus importantes difficultés sociales (REP +). Cette orientation découle d’une circulaire du 22 mars 2017 ; les syndicats d’assistants sociaux de l’Education nationale avaient alors déjà déploré que leurs « revendications » sur les « moyens pour couvrir les REP + n’[aient] pas été entendues »(1). Le ministère « ne peut continuer de redéployer sans fin les moyens de ses services sociaux et dégrader les conditions de travail de ses agents en confiant l’accompagnement de publics de plus en plus nombreux », avertit de nouveau le Snasen.
L’organisation plaide aussi pour créer 20 postes dans le service social du personnel, « de longue date le plus mal doté de la fonction publique d’Etat », qui « n’a bénéficié d’aucune création de postes alors que le nombre de personnels a augmenté de plusieurs milliers lors du précédent quinquennat ». S’agissant de l’enseignement supérieur, le syndicat préconise de doter le service social de 50 nouveaux postes car il « plie devant les demandes d’un nombre toujours croissant d’étudiants accueillis [à] chaque rentrée scolaire ». L’organisation entend mettre ces problèmes sur la table lors d’une rencontre avec le cabinet du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, prévue pour le 6 novembre.