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Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, la population vieillit aussi

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Dans l’édition du mois d’octobre de sa lettre d’actualité En bref(1), le commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) aborde le sujet du vieillissement de la population des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

Si les quartiers prioritaires d’ancienne et de nouvelle génération « restent caractérisés par leur extrême jeunesse (quatre habitants sur dix ont moins de 25 ans dans les QPV contre trois sur dix en France, QPV inclus), leur population, malgré tout, vieillit ». En 1990, les personnes de plus de 60 ans représentaient ainsi 11,9 % de la population des quartiers relevant de la politique de la ville. Entre 1990 et 2010, les personnes de 60 à 74 ans résidant dans des quartiers prioritaires ont augmenté d’un quart (leur nombre passant de 394 000 à 494 000) et celles de plus de 75 ans de moitié (passant de 170 000 à 263 000).

Les femmes sont particulièrement représentées dans la population des QPV âgée de plus de 75 ans. Cette situation peut s’expliquer, selon le CGET, par la surmortalité des hommes habitant ces quartiers par rapport aux femmes, par le départ de certains hommes étrangers âgés isolés dans leur pays d’origine, ou encore par l’arrivée tardive de femmes dans le quartier à la suite d’un veuvage ou d’une séparation.

Une rotation dans le parc HLM en baisse

Les personnes étrangères vivant dans ces quartiers sont, quant à elles, surreprésentées au sein des personnes de 60 à 74 ans. Elles représentent 25,4 % de la population de cette classe d’âge, contre 18,8 % tous âges confondus. Ce constat peut s’expliquer « par le vieillissement sur place des personnes venues travailler en France dans les années 1960 et 1970 et qui ont aujourd’hui 60 à 70 ans ».

Le vieillissement de la population des QPV n’est pas sans conséquences. La mobilité résidentielle se réduisant avec l’âge, la rotation des logements sociaux, dont un tiers des baux ont été signés il y a plus de 20 ans, est en baisse. Il engendre également une augmentation des ménages composés d’une seule personne (dit « isolés »), qui représentent 36,7 % des ménages en QPV, contre 34 % pour la moyenne nationale.

Prise en compte des personnes âgées dans la politique de la ville

Dans cette étude, le CGET relève que dans la plupart des cas, les contrats de ville 2015-2020 prennent en compte le vieillissement des habitants dans leur diagnostic et dans leurs orientations. Les priorités sont toutefois axées sur des problématiques d’isolement social et relationnel, d’accès aux soins et aux services ou d’adaptation des logements et du cadre de vie. « Plus rarement, la présence de seniors est présentée comme une opportunité pour dynamiser la vie associative. »

Le CGET déplore en revanche qu’en matière de programmation, « peu d’actions concernent les personnes âgées ». Si 20,5 % des 29 220 actions financées en 2016 dans le cadre des contrats de ville touchent au moins une personne de plus de 65 ans, seules 2 % d’entre elles concernent exclusivement des personnes âgées.

Notes

(1) Disponible sur www.cget.gouv.fr.

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