Recevoir la newsletter

La Fédération des acteurs de la solidarité et l’Unicef pour un droit à l’unité familiale dans l’hébergement

Article réservé aux abonnés

Dans la nuit du 4 au 5 septembre, 63 % des 1 172 mineurs concernés par une demande d’hébergement d’urgence auprès du 115 (hors Paris et petite couronne parisienne), ont passé la nuit dans la rue, selon une édition spéciale du « baromètre du 115 » réalisé périodiquement par la Fédération des acteurs de la solidarité. A Paris, le même soir, sur les 247 nouvelles familles (soit 743 personnes, dont 386 mineurs) qui avaient formulé une demande d’hébergement, seules 33 ont obtenu une réponse positive, soit 67 personnes, dont 34 mineurs. En d’autres termes, 352 mineurs concernés par une demande d’hébergement (sur 386, soit 87 %) ont dormi dans les rues de Paris cette nuit-là, faute de places disponibles. La situation était particulièrement grave en Seine-Saint-Denis, où seuls 12 % des mineurs en famille concernés par une demande au 115 ont été hébergés, dont seulement 6 enfants de moins de 3 ans sur 37…

« Zéro enfant à la rue : on est loin du compte ! », résument la Fédération des acteurs de la solidarité et l’Unicef France à la veille de la Journée mondiale du refus de la misère et du lancement, par Emmanuel Macron, d’une concertation sur la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes (voir ce numéro, page 11). Selon le baromètre, les moins de 18 ans étaient la classe d’âge la plus représentée (29 %) au sein de la population enregistrée par le 115 dans la nuit du 4 au 5 septembre. « Une situation indigne de la sixième puissance mondiale », estiment les deux organisations. « Notre société laisse des familles entières dehors, en situation d’extrême détresse, en présence d’un ou de plusieurs enfants, voire de nourrissons, dénoncent-elles. Ces situations se banalisent, les passants ne les regardent plus, pire, ne les voient plus tant ils deviennent invisibles dans l’espace public », alors même que, le 27 juillet dernier, le président de la République avait fixé l’objectif, en évoquant la situation des migrants, qu’il n’y ait plus personne dans les rues à la fin de l’année.

Quand des solutions d’hébergement sont trouvées pour ces enfants et leurs familles, constatent l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité, c’est principalement à l’hôtel, « une solution censée être temporaire [mais qui] devient peu à peu le lieu dans lequel l’enfant va grandir ». Or, soulignent les organisations, « les conditions de vie à l’hôtel ne répondent en rien à ses besoins fondamentaux ».

Par ailleurs, en l’absence de places suffisamment adaptées, les acteurs de l’hébergement sont parfois contraints de séparer les familles. Sur ce point particulier, la Fédération des acteurs de la solidarité et l’Unicef demandent au législateur que « soit clairement introduit dans la loi, à côté du principe d’inconditionnalité de l’accueil, un droit à l’unité familiale, […] afin de ne pas ajouter la séparation à la violence de la précarité extrême ».

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur