« Investir socialement pour que les enfants vivant dans une famille pauvre ne soient pas les pauvres de demain. » Tel est l’objectif du président de la République qui a lancé, le 17 octobre, une concertation en vue de construire une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, à l’heure où le taux de pauvreté frôle 20 % chez les enfants (3 millions d’enfants), contre 14 % dans l’ensemble de la population.
A l’occasion de la 30e journée mondiale de refus de la misère, Emmanuel Macron, entouré de trois de ses ministres (Solidarités, Education, Travail) et de la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a réuni une quarantaine de personnes : acteurs associatifs et institutionnels, collectivités, parlementaires et membres du futur comité d’experts qui, selon l’Elysée, viendra alimenter la réflexion dans le cadre de la concertation qui doit déboucher vers mars-avril sur un plan d’action. « Ce comité comprendra des profils variés et nouveaux allant du dirigeant d’entreprise au chercheur expert de la pauvreté. » Il devra travailler sur les cinq chantiers suivants :
→ la politique de prévention de la pauvreté ;
→ l’accompagnement et l’accès au droit des personnes pauvres ;
→ la prévention, l’investissement social et l’égalité des chances au service de la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes ;
→ la réinsertion professionnelle et sociale comme outil de lutte contre la pauvreté des grands exclus ;
→ les innovations locales et la territorialisation de la lutte contre la pauvreté.
Les travaux, qui devraient durer six mois, seront pilotés par la ministre des Solidarités et de la Santé et coordonnés par un délégué interministériel prochainement nommé, indique l’Elysée.