Les conditions de vie des personnes handicapées dans des institutions spécialisées sont « nettement moins bonnes » que celles des personnes sans handicap, selon une série de rapports de l’Agence européenne des droits fondamentaux(1), publiés le 12 octobre. Ces rapports font le point sur les projets et les engagements en matière de désinstitutionnalisation, en particulier sur le financement de ce processus ainsi que sur son impact sur les personnes handicapées. Ils suggèrent, en outre, ce dont les personnes handicapées auraient besoin de la part de l’Union européenne et de ses Etats membres « afin de jouir d’une vie autonome avec un soutien de proximité, et de pouvoir tout simplement emprunter les transports publics ou de faire des achats ».
La vie en autonomie des personnes handicapées est consacrée par l’article 19 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, rappelle l’Agence européenne des droits fondamentaux. Les rapports soulignent que les stratégies de désinstitutionnalisation des Etats membres manquent fréquemment de financements adéquats, de délais et d’objectifs clairs, et échouent à inclure les organisations de personnes handicapées, ce qui entrave tout progrès.
En outre, beaucoup d’Etats membres continuent de financer des établissements spécialisés, et rares sont ceux qui assurent une coordination à tous les niveaux de pouvoir, relèvent les rapports. Dans ce contexte, l’agence appelle à définir des plans clairs, dotés de ressources suffisantes en termes de financement et de responsabilités. Et ce, afin de soutenir la fermeture de ces établissements spécialisés et de permettre aux personnes handicapées de vivre au sein de la société.
(1) Rapports disponibles sur