« Inquiète » de voir la revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) « neutralisée par des dispositions additionnelles non évaluées, n’ayant fait l’objet d’aucune concertation », la commission permanente du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) a, le 16 octobre, adopté « en urgence » une motion relative aux nouvelles mesures annoncées sur l’AAH. Selon le CNCPH, la revalorisation de cette allocation s’accompagne de deux mesures qui « atténuent fortement, voire annulent l’effet de la revalorisation pour près de 300 000 personnes », à savoir la prise en compte du revenu du conjoint dans le calcul de l’allocation et la fusion de l’AAH et de la garantie de ressources (voir notamment ASH n° 2027 du 29-09-17, page 15). Il estime, en outre, que la fin de l’éligibilité à la prime d’activité des allocataires de l’AAH et des bénéficiaires de pensions et de rentes « précariserait près de 230 000 salariés » et que la hausse de la CSG « pénaliserait les aidants familiaux qui perçoivent un dédommagement au titre de la prestation de compensation du handicap et créerait une perte nette de pouvoir d’achat pour ces familles ». La commission du CNCPH demande donc au gouvernement de revoir ces mesures qui, d’après elle, « conduisent à la réduction du bénéfice d’une revalorisation promise et accueillie favorablement ».
Côté cour
En bref – Revalorisation de l’AAH.
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