En 2016, le taux de pauvreté monétaire aurait légèrement baissé (– 0,3 point par rapport à 2015) pour atteindre 13,9 % de la population, indique l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) dans une étude estimative publiée le 17 octobre. Cette évolution intervient après deux années consécutives de hausse, respectivement de 0,1 point et 0,2 point. La même tendance à la baisse est constatée pour les principaux indicateurs d’inégalités. Ces évolutions sont néanmoins à prendre avec précaution, car ces chiffres ne sont qu’une simulation résultant d’une méthode expérimentée depuis 2015. Pour autant, l’INSEE impute cette évolution à la politique de redistribution en faveur des ménages les plus modestes, passant par les prestations sociales et les prélèvements directs. Avant redistribution, les niveaux de vie apparaissent, en effet, quasi stables entre 2015 et 2016 ; et les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres sont même en légère augmentation. La prime d’activité créée en 2016 serait le principal facteur de cette baisse du taux de pauvreté. Car, explique l’INSEE, « elle cible davantage les actifs les plus modestes que les deux dispositifs précédents [prime pour l’emploi et volet « activité » du RSA (revenu de solidarité active)] et son taux de recours est largement plus élevé que le RSA “activité” ». Ajoutée à la revalorisation exceptionnelle de 2 % du RSA en septembre 2016, la prime d’activité aurait aussi contribué à la baisse des inégalités en faveur des plus pauvres.
Côté cour
En bref – Pauvreté.
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