Dans un contexte de plus en plus contraint, le « management associatif » s’impose dans le secteur social et médico-social par des caractéristiques qui lui sont propres – comme l’importance de l’engagement humain, de donner du sens au travail – et par de nouvelles méthodes d’organisation et de gestion venues du secteur entrepreneurial. A partir de ce constat, Empan, revue réalisée par des praticiens de l’éducation, du social et de la santé, soulève une série d’interrogations. Comment garantir, en présence de dirigeants bénévoles et de directeurs salariés, une alliance au bénéfice de l’usager ? Quel accompagnement la fonction « ressources humaines » peut-elle proposer afin de « prendre soin » des professionnels face aux changements organisationnels ? Le projet d’une association suffit-il à son identité ? Une démarche évaluative pour quels résultats ? Quelles incidences la transformation numérique implique-t-elle sur les pratiques professionnelles ? Tous ces points soulèvent tant l’intérêt que la vigilance. En effet, il existe des risques de dérives « si ces évolutions sont mal posées ou n’intègrent pas ou pas suffisamment l’art de communiquer, les processus transformationnels, les conflits organisateurs », écrivent les auteurs. Parmi ces dérives se dégagent notamment une propension au « managérialisme » – c’est-à-dire l’extension des principes de gestion à toutes les sphères de la vie sociale et humaine – ainsi qu’un diktat de la politique du chiffre, de la mesure de l’activité tous secteurs confondus, y compris en psychiatrie.
Manager dans le social
Prendre soin dans le changement
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Managements associatifs : innovations et risques Revue Empan n° 107 (septembre 2017) – Ed. érès et Arseaa – 18 €