Tout au long de quatre documentaires diffusés sur France Culture, Raphaël Krafft et Guillaume Baldy ont recueilli les témoignages de plusieurs générations de réfugiés en France. D’abord, pour le premier, A bord de l’Aquarius, au large des côtes libyennes. Puisau cœur de la capitale française, dans le reportage intitulé Le Paris fragmenté des réfugiés,avant et pendant les évacuations de camps qui s’y sont succédé depuis juin 2015. Il y a eu un « avant » La Chapelle », notamment le jardin Villemin, petit Kaboul parisien dans le Xe arrondissement. Mohammed, Soudanais arrivé récemment à Paris ; Rahman, berger afghan qui n’a appris l’existence de la capitale de la France que dans un camp de Patras, en Grèce ; Mujtaba, qui se fait appeler « Tour Eiffel » depuis l’enfance pour être de grande taille… tous ont une représentation très personnelle de Paris. Les journalistes ont ensuite posé leurs micros au Pays basque, dans L’accueil au village, l’exemple de Saint-Etienne-de-Baïgorry (voir aussi ci-contre le livre de Marie Cosnay), où les habitants dans leur grande majorité, le conseil municipal, les autorités préfectorales, les associatifs sont unanimes : l’expérience d’accueil d’une cinquantaine de réfugiés venus de Calais pour leur offrir quelques semaines de répit et les accompagner dans leurs parcours migratoires a été un succès. Enfin, à Cannes, chez Hubert, dans La liberté au prix d’un mensonge, qui héberge les migrants de passage. Haider est afghan, il était mineur lorsqu’il s’est présenté à la police cannoise pour demander l’asile en France. Mis à la rue lorsqu’il a atteint l’âge limite pour bénéficier des services de l’aide sociale à l’enfance, il a décidé d’être franc au micro des reporters et de raconter les vraies raisons de son exil, au risque de ne pas obtenir la protection espérée.
« Réfugiés »
Emissions LSD (La Série documentaire) de France Culture, du lundi 2 au jeudi 5 octobre – Par Raphaël Krafft, réalisation de Guillaume Baldy – A écouter sur