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Etrangers hier, gens d’ici demain

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C’est une petite maison d’édition implantée en région parisienne qui, depuis trente-cinq ans, publie des livres dans les domaines des sciences humaines, de la littérature et de l’art, notamment de la photographie. Les ouvrages mêlent des disciplines scientifiques et artistiques comme l’anthropologie, la philosophie, l’architecture. Le catalogue général se décline en sept collections. Dans celle baptisée « Format passeport » sont parus récemment trois ouvrages passionnants… Dans Enfants de l’exil, le photographe Eric Facon et le journaliste Diego Olivares ont mis en avant des personnes qui « ont la tête en France et le cœur au Chili », c’est-à-dire qu’ils portent l’héritage de leurs parents, exilés politiques en France pendant la dictature de Pinochet, et témoignent de leur sentiment d’être fille ou fils de l’exil, d’avoir une double culture et un double horizon. Merci aux travailleurs venus d’ailleurs est un autre livre qui mêle photos et témoignages : Olivier Pasquiers a immortalisé des ouvriers, chefs d’équipe, cuisiniers, chauffeurs, coiffeurs, poètes… venus de Mauritanie, du Mali ou du Liban, qui vivent dans un foyer de travailleurs de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Dans Jours de répit à Baigorri, l’écrivaine Marie Cosnay raconte, par bribes, « une aventure d’hospitalité », celle de l’accueil dans un village du Pays basque, de mi-novembre 2015 à mi-février 2016, de 50 personnes qui ont quitté Calais après avoir fui l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan, le Soudan ou l’Erythrée. Le vent vivant des peuples (Michel Séonnet et Ronald Curchod), publié quant à lui dans la collection « L’animal fabuleux », donne à lire 100 courts récits de vies d’immigrés débarqués d’Espagne, d’Italie, de Pologne, d’Algérie, du Portugal, de Yougoslavie, du Maroc, de Turquie… entre 1945 et 2005, venus s’installer en Champagne-Ardenne. « Ce qu’on voudrait, c’est donner à entendre le foisonnement des histoires, la multiplicité des trajets, ce qu’ils ont donné d’eux-mêmes, ce qu’ils ont apporté, et comment, avec leur aide, ce pays s’est transformé. Ce qu’on voudrait, c’est vérifier la vieille leçon du “vent vivant des peuples” selon laquelle ce qu’on appelle trop souvent invasion est une force de sédimentation. Ceux qui hier encore étaient des étrangers finissent, un jour, par devenir à leur tour des gens d’ici », écrivent les auteurs.

www.editions-creaphis.com

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