En application de l’accord visant à la modernisation des « parcours professionnels, carrières et rémunérations » (PPCR), deux décrets procèdent à une refonte du corps des directeurs des services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et à une majoration des indices de rémunération et des rémunérations hors échelle (HE) au bénéfice des directeurs de la PJJ, de façon rétroactive au 1er janvier 2017. Pour mémoire, le protocole PPCR prévoit, notamment, de revoir d’ici à 2020 toutes les grilles de rémunération et, en contrepartie, d’allonger la durée des carrières(1).
Relevons également que les missions de ces professionnels sont précisées par ces décrets. A ce titre, il est notamment indiqué qu’ils « encadrent et animent une équipe de direction composée de responsables d’unité éducative » et qu’ils assurent non seulement la conduite mais aussi la « coordination » d’actions de prévention et d’insertion en faveur des mineurs et jeunes majeurs pris en charge.
Concernant le corps de directeur de la PJJ, celui-ci comprend, depuis le 1er janvier 2017, trois grades (et non plus deux) :
→ un nouveau grade de directeur de la PJJ de classe exceptionnelle, qui comporte six échelons et un échelon spécial. Ce grade donne vocation à exercer des fonctions correspondant à un niveau élevé de responsabilité. Les indices bruts s’échelonnent de 784 pour le 1er échelon à HE A pour l’échelon spécial de façon rétroactive au 1er janvier 2017, puis de 790 pour le 1er échelon à HE A pour l’échelon spécial à partir du 1er janvier 2018, et enfin de 797 pour le 1er échelon à HE A pour l’échelon spécial à compter du 1er janvier 2019 ;
→ un grade de directeur de la PJJ hors classe, composé de neuf échelons (contre dix auparavant), dont les indices bruts vont de 579 à 979 de façon rétroactive au 1er janvier 2017, puis de 585 à 985 à partir du 1er janvier 2018, et enfin de 593 à 995 à compter du 1er janvier 2019 ;
→ un grade de directeur de la PJJ de classe normale, qui comporte 11 échelons (et non plus 12). Les indices bruts s’échelonnent de 434 à 810 de façon rétroactive au 1er janvier 2017, puis de 441 à 816 à partir du 1er janvier 2018, et enfin de 444 à 821 à compter du 1er janvier 2019.
Le décret fixe également la durée du temps passé dans chaque échelon et précise que les directeurs de la PJJ conservent les réductions et les majorations d’ancienneté attribuées au titre des années antérieures à 2017 et non utilisées pour un avancement d’échelon. En outre, le texte précise les conditions requises pour être promu au grade de directeur de classe exceptionnelle et de directeur hors classe.
Enfin, il fixe les échelons auxquels sont rattachés les directeurs de la PJJ qui appartenaient avant leur nomination à un corps ou un cadre d’emplois des catégories B et C ou au corps des chefs de service éducatif de la PJJ.