Le Premier ministre a présenté, le 25 septembre, les grandes lignes du « Grand plan d’investissement 2018-2022 » promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale(1). Au total, 57 milliards d’investissements publics seront déployés sur la durée du quinquennat et axés sur quatre objectifs : accélérer la transition écologique, édifier une société de compétences, ancrer la compétitivité sur l’innovation et construire l’Etat de l’âge numérique. 10 milliards seront alloués aux collectivités territoriales et 1 milliard à l’outre-mer.
Le plan, élaboré par l’économiste Jean Pisani-Ferry, alloue 20 milliards d’euros à la transition écologique, parmi lesquels 9 milliards pour la rénovation thermique des bâtiments. Il recommande que les efforts se portent notamment en priorité sur l’aide à la rénovation de 1,3 million de passoires thermiques occupées par des propriétaires du parc social.
Le plan ambitionne également de « rendre l’accès à l’emploi à 2 millions de personnes » grâce à un investissement de près de 15 milliards d’euros. 7 milliards doivent permettre de financer 2 millions de formations, « comprenant 1,8 million de formations pour les personnes faiblement qualifiées, et 250 000 formations à distance ». 6,7 milliards d’euros seront alloués à l’accompagnement des jeunes décrocheurs vers l’emploi. Le gouvernement espère donner l’accès à des formations qualifiantes et certifiantes à 470 000 jeunes. Par ailleurs, 330 000 jeunes devraient pouvoir bénéficier d’une préparation aux dispositifs d’apprentissage et d’alternance.
La construction d’un « Etat de l’âge numérique » prévoit notamment d’accélérer la transition numérique du système de cohésion sociale grâce à une enveloppe de 300 millions d’euros. L’objectif est de développer le portail numérique des droits sociaux(2). Créé au mois de mars dernier par la précédente majorité, ce portail doit permettre, à terme, à chaque Français de consulter ses droits et effectuer ses démarches sur un site unique. Le gouvernement entend également investir 400 millions d’euros dans le but de doubler le nombre de maisons de santé et de centres de santé pluriprofessionnels(3).
En termes de calendrier, le Premier ministre a indiqué que « les premières actions seront financées dès le budget 2018 » avant de se déployer « progressivement au cours de la mandature ».
(1) Disponible sur
(2) Accessible à l’adresse
(3) On dénombre aujourd’hui 930 maisons de santé et 350 centres de santé pluriprofessionnels.