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L’AFEV analyse la perception du climat scolaire en réseau prioritaire

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Le niveau de bien-être des collégiens en réseau d’éducation prioritaire est étroitement lié aux difficultés scolaires et aux relations avec les autres élèves. C’est ce que montre une enquête rendue publique par l’AFEV (Association de la fondation étudiante pour la ville), à l’occasion de la 9e Journée du refus de l’échec scolaire, le 20 septembre.

Cette enquête, menée(1) en mai et juin 2017 auprès de 447 élèves scolarisés en 6e et 3e dans des collèges de réseaux d’éducation prioritaire avec lesquels l’AFEV a développé un partenariat, a porté sur le climat scolaire. Celui-ci a été « appréhendé dans ses multiples dimensions : qualité des relations entre pairs, sentiment de sécurité au collège, qualité des relations jeunes-parents-enseignants, conditions d’apprentissage (locaux scolaires, discipline, soutien dans les apprentissages, projets collectifs), etc. » Un enjeu éducatif et de société important, rappelle l’AFEV, puisque la relation entre un climat scolaire positif et la réussite scolaire des élèves est aujourd’hui bien établie.

Qualité des relations

Premier enseignement : 90 % des jeunes interrogés déclarent se sentir bien au collège – ce sentiment augmente avec l’âge –, soit dans les mêmes proportions que l’ensemble des collégiens (selon l’enquête nationale de victimation menée en 2013 par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche). Les collégiens qui ont participé à l’enquête expliquent qu’ils se sentent bien dans leur établissement avant tout parce qu’ils y rencontrent leurs copains et copines (88 %), mais aussi pour ce qu’ils y apprennent (45 %) et pour les activités organisées en dehors des cours (40 %).

Formes de violence

Les jeunes qui ne se sentent pas bien dans leur établissement avancent principalement trois motifs : la peur d’être interrogé et celle des évaluations (42 %), les difficultés scolaires (40 %) et la mauvaise entente avec les autres élèves (37 %). « Si les difficultés scolaires sont mentionnées de manière constante par les collégiens pour expliquer leur mal-être quel que soit leur âge (motif avancé par 38 % des 6e et 40 % des 3e), on observe toutefois que plus les jeunes grandissent, plus leurs relations aux autres sont importantes », explique l’AFEV. La grande majorité des jeunes interrogés se sentent bien entourés et en sécurité dans leur collège, mais près de la moitié (46 %) disent avoir été témoins d’actes d’humiliation ou de cruauté envers d’autres élèves. Une partie déclare avoir subi directement des actes de victimation, le plus souvent des moqueries et insultes (au moins une fois pour 40 %), avant la violence physique (20 %), les vols (16 %) et les menaces (13 %). Les violences à caractère répétitif concernent une proportion plus limitée des jeunes interrogés (18 % pour les moqueries et insultes, 7 % pour les violences physiques).

La moitié seulement des jeunes ayant subi au moins une fois un acte de victimation en ont parlé à un adulte, dans l’environnement familial ou scolaire. « Les motifs pour lesquels les jeunes victimes n’ont pas parlé à un adulte relèvent surtout d’une relativisation de la gravité de la violence subie ou de la volonté de résoudre le conflit par soi-même », explique l’étude. Selon l’enquête, la majorité des collégiens interrogés jugent positivement la qualité de leurs relations avec les enseignants (75 %) et celles de leurs parents avec le collège (93 %).

Notes

(1) Avec Trajectoires-reflex – Résultats disponibles sur www.lab-afev.org/refusechecscolaire.

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