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Contrats aidés : les employeurs de l’ESS prêts à défendre leurs solutions

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L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES), qui se mobilise contre la diminution engagée des contrats aidés, a diffusé, entre le 19 et le 22 septembre, quatre témoignages d’employeurs du secteur. Dont celui de Philippe Mazel, président de Régie Service 13, à Marseille, régie de quartier qui s’emploie à créer du lien social et à faire de l’insertion par l’activité économique. En 2016, elle « a employé 295 personnes, dont 47 emplois aidés, explique Philippe Mazel. Fin octobre 2017, 11 contrats aidés vont disparaître, ce qui entraînera la destruction d’emplois permanents connexes. Et ce sont huit autres contrats qui sont menacés en mars 2018 ». Le président de l’association insiste sur les efforts de formation menés pour accompagner les salariés en insertion vers un emploi durable.

L’UDES souligne que les contrats aidés « représentent 7 % des emplois dans l’économie sociale et solidaire [ESS], soit 170 000 emplois au bénéfice des jeunes et des personnes éloignées de l’emploi ». Par ailleurs, « 80 000 jeunes ont déjà été embauchés en emplois d’avenir par les entreprises de l’ESS : un jeune sur deux a pu trouver le chemin d’un emploi durable grâce à la formation et à l’accompagnement dont il a bénéficié », ajoute-t-elle, préconisant le maintien de ce dispositif et l’évolution des autres types de contrats aidés pour renforcer leur efficacité. Elle demande l’ouverture d’une concertation sur le sujet et plaide pour l’instauration d’un budget pluriannuel qui « donne de la visibilité aux employeurs et évite le “stop and go” » et pour « l’assurance d’un haut niveau de prise en charge comprenant une formation diplômante ou certifiante et un accompagnement avec tutorat ». Elle attend également « l’ouverture d’une réflexion sur le ciblage, la durée et le niveau de financement de ces contrats ».

L’organisation patronale devrait faire valoir ses propositions le 26 septembre à l’Assemblée nationale devant le député Yves Blein (LREM), rapporteur de la commission des affaires économiques sur le projet de loi de finances pour 2018 concernant l’ESS. Elle devrait aussi être entendue, le lendemain, par Joël Giraud (LREM), rapporteur général du budget.

Membre de l’UDES, le Conseil national des employeurs associatifs (CNEA), dont les adhérents couvrent les champs de l’animation, de l’éducation populaire, du sport, du tourisme social et familial et des foyers et services de jeunes travailleurs, a également rendu publique son analyse dans un communiqué du 20 septembre. Jugeant le dispositif des contrats aidés « déconnecté du fort contexte local de la politique de l’emploi », l’organisation recommande de « déconcentrer ou décentraliser son mécanisme de programmation » et d’estimer « les volumes en partant du local ». Deuxième piste d’évolution proposée : confier « aux champs professionnels le soin d’évaluer les besoins de leur branche » et de déterminer les formations adaptées aux besoins repérés. Formation dont l’obligation devrait être renforcée « par la vigilance du prescripteur ». Le syndicat d’employeurs suggère aussi de créer un fonds de soutien aux projets et emplois associatifs d’utilité sociale.

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