S’appuyant sur sa trajectoire d’éducateur spécialisé, de chef de service puis de directeur, Frédéric Weber s’interroge, dans cet ouvrage, sur un certain nombre d’impasses dans le secteur de la protection de l’enfance et questionne décideurs politiques, financeurs, professionnels du social sur le sens de leurs actions. Il pointe également l’inégale implantation des MECS sur les territoires, les établissements insalubres, où l’effectif des groupes d’enfants est trop important et où les professionnels sont gagnés par l’usure. Il y parle, surtout, de son métier de directeur, guidé toujours par une volonté d’innovation. Dans l’établissement qu’il a dirigé dans le Rhône entre 2012 et 2016, il a œuvré pour ouvrir l’activité de la MECS sur son territoire en s’appuyant sur une plateforme de coopération d’acteurs. L’objectif ? Une mise en réseau et une structuration de l’intervention de chacun au travers de trois axes : remobilisation, mobilité et inclusion. Côté approche managériale, privilégiant le style « participatif » et « responsabilisant », il s’est penché sur l’holacratie, système de gouvernance fondé sur l’autorité distribuée. Enfin, Frédéric Weber a voulu faire évoluer les pratiques de prise en charge des jeunes : « Il faut permettre aux enfants et aux adolescents d’être acteurs de leur propre éducation », écrit-il. Avec, notamment, des possibilités de stages, d’ateliers, d’échanges européens pour que ceux-ci puissent démontrer leurs capacités et reprendre confiance en eux.
Manager dans le social
L’holacrate de la MECS
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Mon métier de directeur de maison d’enfants à caractère social. Pour le plaisir d’entreprendre et d’accompagner Frédéric Weber – Ed. Run & Sens – 16 €