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Eclairage : passer au LED

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L’éclairage représente un poste majeur de la facture électrique des établissements. Au-delà de l’aspect fonctionnel, la lumière est aussi source de bien-être et de confort. Le choix de l’éclairage est donc très important. En témoignent des directeurs qui ont effectué un « relamping » en LED.

A l’occasion de l’extension de la maison d’accueil spécialisée (MAS) Notre-Dame-de-Philerme, à Sallanches (Haute-Savoie), Loïc Surget, son directeur, a décidé d’effectuer un « relamping » (remplacement des sources lumineuses) dans l’ensemble de la structure. « De grandes bandes de néons équipaient les escaliers et des petits globes étaient installés dans les circulations et les appartements des résidents. Or, pour notre public (22 personnes atteintes d’autisme sévère sujettes aux crises d’épilepsie), il faut limiter l’utilisation d’ampoules néon. De plus, la consommation d’ampoules était importante. » Il poursuit : « Nous avons travaillé avec le service immobilier de l’Ordre de Malte France pour l’expertise technique et un électricien local pour l’installation. Le type d’éclairage choisi (le LED) nous a permis d’opter pour des teintes chaudes à certains endroits et plus froides à d’autres, tout en respectant les normes d’éclairage. » Le résultat est « plus doux, plus agréable », estime le directeur. Pour l’ensemble des circulations, le coût s’est élevé à 9 000 €. « Il y a un investissement à faire mais les éclairages durent plus longtemps, donc c’est rentable. Et on n’a plus de soucis de lumières en panne. » Loïc Surget a aussi accordé une importance au design des lampes. « La MAS est un lieu de vie que l’on souhaite beau pour les résidents comme pour les professionnels. Il nous fallait nous éloigner le plus possible de l’univers hospitalier, institutionnel, et nous avons opté pour des plafonniers Philips ultraplats avec des petites vitres opaques. »

Remédier aux zones d’ombre

A l’EHPAD public Les Jardins de Voltonia, à Tonnay-Boutonne (Charente-Maritime), « pendant longtemps, l’éclairage n’était pas satisfaisant », explique Daniel Cassé, son directeur. « Malgré les luminaires, il y avait des zones d’ombre dans les couloirs. » En 2016, il fait appel à Ergonomic Vision, une entreprise rochelaise spécialisée dans l’ergonomie visuelle, pour établir un diagnostic. Celle-ci lui propose d’expérimenter des pavés de LED et revoit l’implantation des éclairages dans les circulations. Le test est concluant, et Daniel Cassé se tourne vers la marque Lucibel Pro pour l’équipement en spots et dalles. L’investissement lui semble a priori élevé (20 000 € pour les circulations et les bureaux des salariés), mais on lui promet une rentabilisation en cinq ans. Un an plus tard, la consommation d’électricité de l’EHPAD de 4 033 m2 a baissé de 10 %. « A présent, on envisage une seconde phase de travaux pour remplacer les luminaires dans les logements de 79 résidents », ajoute Daniel Cassé, qui trouve les nouvelles dalles de plafond « vraiment esthétiques ». Le projet est plus complexe car il faut éviter un éclairage plafond « trop froid » dans les chambres. Le « relamping » a eu de nombreuses répercussions dans l’EHPAD : « Les travaux ont été assez longs car nous avons décidé que nos services techniques réaliseraient eux-mêmes les installations. Cela a été valorisant pour l’agent technique, puisque le changement d’éclairage a aussi amélioré les conditions de travail pour tous les salariés. Par ailleurs, il est moins sollicité pour changer les ampoules au quotidien et peut se consacrer à d’autres tâches. »

Les atouts d’une ambiance lumineuse bien pensée

Bien éclairer permet de bénéficier d’un confort visuel, de mieux voir ce qui nous entoure, de mieux se repérer. Mais aussi de créer une ambiance dans une pièce, ou encore de diffuser une source de bien-être. Dans son guide Conception et rénovation des EHPAD. Bonnes pratiques de prévention (2012), l’Institut national de recherche et sécurité note qu’un éclairage insuffisant aura pour conséquence d’accroître les chutes des aînés, tout comme un éclairage trop fort qui risquerait de les éblouir ! Dans son mémoire de l’ENSP (devenue EHESP) intitulé « L’architecture au service de la mission éducative » (2007), Julie Sanson, aujourd’hui directrice d’EHPAD, avait étudié le cas d’un foyer de l’enfance, et affirmait : « La lumière fait varier selon son importance et sa couleur les dimensions d’une pièce. La pénombre favorise les attitudes dépressives et moroses, alors que la clarté au contraire les chasse. Elle révèle un lieu en lui donnant une chaleur, une âme, une temporalité. Cette lumière peut être travaillée et utilisée sous ses différentes formes : artificielle, naturelle, jaune, blanche… au regard des objectifs recherchés. »

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