(allocation temporaire d’attente). Conformément à un décret paru en mai dernier (voir ASH n° 3023 du 1-09-17, page 34), l’ATA, destinée à certaines catégories d’étrangers et de personnes en attente de réinsertion, a été supprimée le 1er septembre. Une abrogation particulièrement dénoncée par la CGT Insertion probation, qui déplore que les jeunes sortant de prison vont perdre le droit à « l’unique allocation à laquelle ils étaient éligibles » et seront redirigés vers un dispositif « qui n’a rien d’équivalent ». Les personnes auparavant éligibles à cette prestation relèvent désormais des dispositifs de droit commun, comme le revenu de solidarité active (RSA) et la garantie pour les moins de 25 ans. Or, l’ATA pouvait constituer un petit « tremplin financier » pour les jeunes le temps, au moment de leur sortie de détention, d’effectuer différentes démarches de réinsertion professionnelle, fait valoir la CGT Insertion probation, tandis que la garantie « jeunes » « nécessite un accompagnement dans la durée individualisé, contractualisé et spécifique ne pouvant convenir à l’ensemble des jeunes sortants de prison ». Elle ajoute que l’ATA avait également l’avantage d’être débloquée plus rapidement et dénonce « un tour de passe-passe illusoire, voire totalement hypocrite ».
Côté terrain
En bref – Suppression de l’ATA
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