« Pour certains enfants, la rentrée sera d’un silence assourdissant », écrit le collectif Romeurope dans un communiqué diffusé le 1er septembre, en référence à la recommandation faite fin juin par les ministres de l’Education nationale et de la Culture invitant les écoles, les collèges et les lycées « à accueillir, dès septembre prochain, leurs nouveaux élèves en musique ». Romeurope rappelle que « des milliers d’enfants » ne feront pas leur rentrée, « car ils ont été expulsés cet été d’un bidonville ou d’un squat et qu’ils n’ont pas de domicile stable ». Ces jeunes n’ont pas de place à l’école, « car la mairie leur demande un justificatif de domicile qu’ils ne sont pas en mesure d’obtenir », explique le collectif. Ce dernier demande que les maires « respectent leur obligation légale de recenser tous les enfants en âge scolaire sur le territoire de leur commune, même ceux qui sont en habitat précaire », et délivrent des récépissés de dépôt d’une demande de scolarisation. Romeurope appelle aussi les préfectures à intervenir « en urgence chaque fois qu’un cas d’obstacle à la scolarisation d’enfants étrangers en situation de précarité leur est signalé ». Quant au ministère de l’Education nationale, il doit « se saisir de cette question » et faire en sorte que tous les acteurs concernés « accordent enfin leurs violons pour que cesse cette situation indigne, honteuse et contraire aux droits fondamentaux ». Plusieurs organisations – la Ligue des droits de l’Homme, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), la Cimade, Médecins du monde… – ont par ailleurs lancé, le 4 septembre, jour de la rentrée scolaire, une campagne contre l’exclusion du système éducatif des jeunes migrants isolés.
Côté terrain
En bref – Mineurs étrangers.
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