Recevoir la newsletter

Vous saurez tout sur la BPM

Article réservé aux abonnés

« Mon fils a été victime d’un prédateur sexuel. » C’est par ces mots qu’une mère de famille a porté plainte à la brigade de protection des mineurs (BPM). Son fils de 13 ans s’est fait aborder dans la rue alors qu’il rentrait de l’école avec un ballon de foot à la main. Un individu s’est présenté à lui comme un recruteur pour des clubs professionnels. Une technique d’approche qui lui a permis de récupérer son numéro de téléphone. Rapidement, les SMS qu’il envoie au garçon ne parlent plus de football et dérivent sur des propositions à caractère sexuel et des échanges de photos… L’une des 1 600 enquêtes menées par les policiers de la BPM commence.

L’ouvrage Brigades des mineurs débute, lui, le 2 février 2016. Titwane, illustrateur, et Raynal Pellicer, journaliste, déjà auteurs de deux livres illustrés sur les gendarmes de la répression du banditisme et ceux de la brigade criminelle de Paris, ont rendez-vous au 12, quai de Gesvres, dans le IVe arrondissement de Paris, avec le commissaire divisionnaire Vianney Dyevre, responsable de la brigade des mineurs. Les deux auteurs passeront deux mois en immersion dans ce vaste service, décrivant son fonctionnement dans les moindres détails. Le spectre des affaires traitées par les 80 enquêteurs est étendu : maltraitance, prostitution, proxénétisme, incestes, agressions sexuelles, viols, traite des êtres humains, « bébés secoués », fugues, disparitions inquiétantes… « Une brigade qui porte, certes, le nom de “protection”, mais qui est surtout là pour faire de la répression contre ceux qui font du mal aux enfants », précise le commissaire. Au fil des 200 pages de cet ouvrage, non seulement les affaires que suivent les deux observateurs sont décrites et dessinées avec force détails (en respectant une certaine confidentialité), mais c’est toute la vie de cette brigade qui est disséquée, du mobilier à la personnalité des professionnels qui la composent.

Dès leur arrivée, Titwane et Raynal Pellicer assistent à des interventions. Planning prévisionnel de la semaine : une affaire de proxénétisme et une cyber-infiltration. « Le nombre de dossiers dont nous sommes saisis diminue depuis deux ans, mais ils sont de plus en plus compliqués », explique un brigadier. Gardes à vue, auditions, les histoires, glauques, s’enchaînent : l’appréhension de jeunes prostituées nigérianes et de leur « mama » proxénète, les maraudes dans les rues parisiennes pour venir en aide aux prostituées mineures, l’arrestation d’un homme qui attire les mineurs pour des castings finissant en relations sexuelles, celle d’un Roumain fortement alcoolisé qui menace de jeter son enfant du troisième étage de son foyer d’hébergement, ou encore celle d’un bénévole d’une association d’aide à la scolarisation des migrants qui abuse de jeunes enfants. Ouverte 24 heures sur 24, la BPM vit à un rythme trépidant, répondant à des sollicitations variées. « Les gens peuvent appeler pour des histoires de gardes alternées non respectées ! Parfois, on fait du social, on oublie qu’on est un service de police judiciaire », se désole une enquêtrice.

Brigades des mineurs

Titwane et Raynal Pellicer – Ed. de la Martinière – 29,90 €

Culture

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur