Entre 2002 et 2016, le nombre de premiers titres de séjour délivrés à des étudiants ressortissants de pays tiers à l’Espace économique européen est passé de 55 000 à 70 430, soit le plus haut niveau enregistré, selon une étude statistique de la direction générale des étrangers en France du ministère de l’Intérieur(1). En 2016, 35 % des premiers titres de séjour délivrés l’ont été pour motif « étudiant » (contre 24 % en 2006 et 30 % en 2012).
Quatre étudiants sur dix sont originaires d’Afrique, principalement des pays du Maghreb. Avec un étudiant sur trois, l’Asie arrive en deuxième position. Seuls 5 % des étudiants étrangers sont originaires d’Amérique du Nord.
L’étude révèle que la part des étudiantes étrangères a augmenté de 46 % à 54 % entre 2002 et 2012 avant de diminuer légèrement pour atteindre 52 % en 2015. Si les étudiantes provenant de pays africains restent minoritaires, leur part a également augmenté pour passer de 34 % en 2002 à 42 % en 2015, note l’étude.
L’étude souligne que la part des étudiants étrangers quittant le pays un an après leur arrivée est de plus en plus importante : de 37 % en moyenne avant 2010, elle a atteint 41 % en 2015. Les étudiants africains sont ceux qui repartent le moins rapidement, 20 % d’entre eux quittant la France après un an d’études, contre 40 % s’agissant des étudiants originaires de pays asiatiques. Les étudiants d’Amérique centrale sont, quant à eux, 60 % à repartir au bout de un an.
En outre, le nombre de délivrances de titres de séjour pour motif familial à l’issue des études (en raison d’un mariage, notamment) est en baisse. Si les étudiants africains restent les plus nombreux à changer de statut pour un motif familial, l’étude indique que ce taux est passé de 23 % pour les étudiants entrés en 2002 à 16 % pour ceux entrés en 2009.
En revanche, de plus en plus d’étudiants obtiennent un titre de séjour pour un motif économique à l’issue d’une année d’étude. Le changement de statut pour un titre économique est « de plus en plus privilégié par les deux sexes, même si la proportion de femmes […] est plus faible que celle des hommes », indique l’étude. A titre d’exemple, seul 1 % des étudiants africains arrivés en 2002 a obtenu un titre de séjour pour motif économique, alors qu’en 2014 ce taux était de 5 %.
(1) Infos migrations n° 88 – Juin 2017 – Disponible sur