Recevoir la newsletter

Les migrations n’ont jamais été aussi importantes depuis 2007, selon l’OCDE

Article réservé aux abonnés

En 2016, les entrées de migrants à caractère permanent dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont augmenté pour la troisième année consécutive, indique le rapport de l’organisation sur les perspectives des migrations internationales pour 2017, rendu public le 29 juin(1). Environ 5 millions de personnes (+ 7 % par rapport à 2015) sont ainsi venues s’installer dans ces pays, « un chiffre nettement supérieur au précédent pic observé en 2007 », année au cours de laquelle 4,7 millions de personnes avaient émigré dans les pays membres de l’organisation.

Selon le rapport, cette augmentation s’explique principalement par la hausse des migrations humanitaires. En 2016, les pays membres ont, en effet, enregistré près de 1,64 million de nouvelles demandes d’asile, les trois quarts d’entre elles ayant été présentées auprès des pays européens de l’OCDE.

La crise humanitaire se résorbe

A elle seule, l’Allemagne a enregistré près de 720 000 demandes, soit 44 % du total des pays de la zone de l’OCDE, contre 80 000 pour la France. Près de la moitié des demandeurs de protection provient de trois pays : la Syrie, l’Afghanistan et l’Irak.

« Le pic de la crise humanitaire des réfugiés est derrière nous », souligne toutefois le rapport qui indique que le nombre de débarquements sur les côtes européennes enregistrés au cours des six premiers mois de 2017 est 12 fois moindre que la tendance enregistrée au deuxième semestre de 2015. Depuis cette date, 1,5 million de personnes se sont vu accorder une protection internationale de la part d’un pays membre de l’organisation.

Un taux d’emploi stable

S’agissant de la situation des migrants sur le marché du travail, le rapport relève que leur taux d’emploi est resté relativement stable, passant en moyenne de 66,4 % en 2015 à 67, 4 % en 2016.

Dans les pays européens, le taux de chômage de ces personnes atteint en moyenne 8,3 %, soit 4,3 % de plus que les nationaux. Ces données sont toutefois peu éclairantes dans la mesure où la situation se révèle très disparate selon les pays. En France, par exemple, le taux de chômage était, en 2015, de 17,9 % pour les hommes nés à l’étranger et de 16,8 % pour les femmes.

En outre, le rapport indique que les migrants « occupent plus souvent que les personnes nées dans le pays des emplois comportant des tâches répétitives ». C’est le cas de 47 % des personnes nées à l’étranger et travaillant dans un pays européen de l’OCDE. Cette situation « accroît leur risque de perdre leur emploi à mesure que l’automatisation progresse ».

Une difficile intégration des migrants familiaux sur le marché du travail

S’agissant des migrants familiaux, leur intégration sur le marché du travail est « plus lente », relève le rapport. En Europe, leurs taux d’emploi n’atteignent des niveaux similaires aux autres catégories de migrants et des personnes nées dans le pays qu’après plus de 20 ans de résidence.

Les migrations pour raisons familiales constituent « le principal motif de migration permanente », indique l’organisation. Plus de 1,6 million de migrants familiaux ont ainsi obtenu en 2015 un titre de séjour dans les pays de l’OCDE, ce qui représente 40 % des entrées permanentes. Les Etats-Unis ont accueilli 46 % d’entre eux. En France, 90 000 nouveaux titres de séjour ont été délivrés en 2015 pour un motif familial.

Notes

(1) Disponible sur www.ocde.org/fr/migrations.

Côté cour

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur