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L’activité et le financement des GEM sont restés stables en 2016, selon la CNSA

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En 2016, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a financé, via les agences régionales de santé (ARS), le fonctionnement de 394 groupes d’entraide mutuelle (GEM) pour un montant total de 30 millions d’euros, ce qui représente 93,3 % de leur financement. C’est ce qui ressort du bilan d’activité de ces groupes récemment rendu public par la CNSA(1). Pour mémoire, depuis 2011, la caisse assure la gestion de ce dispositif, qui est financé sur son budget. A partir des crédits qu’elle délègue, les ARS sont chargées d’assurer le pilotage du dispositif et l’allocation des crédits aux GEM de leur région sous forme de subvention. Ce financement est conditionné par le respect du cahier des charges des GEM, modifié par un arrêté du 18 mars 2016(2). La CNSA indique que, pour 2016, « le format du bilan d’activité a été rénové » à la suite de l’entrée en vigueur de ce nouveau cahier des charges, « qui place notamment l’association des membres du GEM au centre du dispositif ».

Un financement stable

Comme l’année précédente, les groupes d’entraide mutuelle ont bénéficié, en 2016, d’une subvention moyenne de 76 142 €.

Si le nombre de GEM financés sur l’enveloppe de la CNSA reste stable par rapport à 2015 – 394 groupes –, 36 GEM supplémentaires sont financés par les ARS (contre 19 en 2015), soit avec l’enveloppe allouée par la CNSA, soit avec d’autres crédits disponibles. Ce nombre en hausse démontre « l’implication croissante des agences régionales de santé sur cette thématique », explique la caisse.

Une fréquentation en hausse

En 2016, 47 839 personnes ont fréquenté les groupes d’entraide mutuelle, soit une moyenne de 113 personnes par GEM. La CNSA explique cependant que « ces données doivent être interprétées avec précaution » en raison d’une modification de la méthode d’évaluation. Comme les années précédentes, les GEM accueillent majoritairement des personnes présentant des troubles psychiques (8 GEM sur 10). Et 7,8 % des GEM accueillent un public mixte, composé de personnes avec un handicap psychique et de personnes cérébrolésées. Dans les GEM pour personnes cérébrolésées, le nombre de personnes accueillies continue d’augmenter.

Près de 22 % des personnes fréquentant les groupes y viennent plusieurs fois par semaine. Le bilan d’activité indique que, outre les usagers, les amis et la famille proche participent de manière régulière aux activités dans les deux tiers des groupes.

En moyenne, 67,2 % des GEM sont ouverts le samedi et le dimanche deux fois par mois, et près de 92 % organisent des activités ponctuelles le week-end, « ce qui est stable depuis 2011 et répond à une attente forte des personnes accueillies », précise la caisse.

Si l’ensemble des départements compte au moins un GEM, la CNSA note que quelques-uns demeurent concernés par des distances d’accès à un GEM supérieures à 35 km, alors que le groupe doit être un dispositif de proximité souple et accessible. « C’est pour cette raison que de nouveaux GEM seront créés dès 2017 », explique la caisse. A ce titre, 2,9 millions d’euros devraient être répartis entre les ARS dès 2017 pour revaloriser le soutien financier aux GEM existants mais aussi permettre la création de nouveaux groupes.

En outre, 289 GEM ont indiqué avoir des animateurs bénévoles, ce qui correspond en moyenne à environ quatre animateurs bénévoles par GEM, ce qui est stable par rapport à 2015.

Des adhésions stables

Le nombre moyen d’adhésions annuelles pour un GEM est stable par rapport à 2015 : 47 personnes en moyenne (contre 46 auparavant). Par ailleurs, le bilan d’activité relève que 96,7 % des GEM ont un document d’adhésion de type livret d’accueil, règlement de fonctionnement ou contrat d’accueil, soit un pourcentage stable par rapport à l’année précédente.

Une augmentation des GEM constitués en association d’usagers

En 2016, plus de 92,6 % des GEM sont constitués en association d’usagers, soit une hausse de 2 % par rapport à 2015. Et 24 groupes prévoyaient de se constituer en association d’usagers, dont 10 en 2017. Selon le cahier des charges, la constitution d’une association d’usagers est la condition fondamentale pour le conventionnement du GEM.

En outre, près de 91,8 % des GEM ont signé une convention de parrainage. Rappelons que, selon le cahier des charges des GEM, le financement accordé par les ARS est conditionné à l’engagement du groupe de se constituer en association d’usagers et de conclure une convention de parrainage de manière à faciliter son bon fonctionnement(3).

Le bilan relève aussi que, en 2016, pour 44,2 % des GEM (soit 190), le signataire de la convention de financement est l’association des membres du groupe. Le parrain est signataire de la convention dans 19,1 % des GEM, soit une baisse de 12,6 % par rapport à 2015. L’organisme gestionnaire l’est dans 17,9 % des groupes.

Notes

(1) Rapport disponible sur www.cnsa.fr.

(2) Voir ASH n° 2960 du 13-05-16, p. 45 et n° 2981 du 28-10-16, p. 44.

(3) Le parrain peut être une association d’usagers, une association ou tout organisme reconnu comme en capacité d’apporter un soutien aux adhérents ou bien une association de familles.

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