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Bonne humeur en établissement

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La petite Azylis est en fauteuil. Elle doit être nourrie et hydratée par gastrostomie. « Un enfant qui ne parle pas et ne bouge pas, même pour les professionnels, c’est compliqué », admet l’infirmière du centre médical Lecourbe, à Paris, qui accueille 196 enfants, adolescents et adultes en situation de handicap moteur ou polyhandicap. La soignante a su faire preuve de ressources pour communiquer avec les résidents : « Il faut beaucoup d’observation et, petit à petit, on trouve les modes de communication qui conviennent à chacun. » Au sein de ce grand établissement qui réunit trois structures distinctes – un institut d’éducation motrice (IEM), une unité spécialisée pour enfants polyhandicapés (USEP) et une maison d’accueil spécialisée (MAS) –, Grégoire Gosset et Loïc Wibaux ont posé leur caméra. Leur documentaire, Corps et âmes, donne autant à voir le quotidien de quelques-uns des 220 salariés du centre (travailleurs sociaux, médecins, enseignants), qui expliquent comment ils aident chaque résident à construire son projet de vie, que celui des personnes accueillies. Dans ce film, une constante : la bonne humeur qui règne dans les couloirs ! Certes, Corps et âmes montre la complexité de l’accompagnement de personnes en situation de handicap, mais au milieu des soirées d’internat, des cours, des soins, il y a aussi les jeux, l’amitié, les amours naissantes… Les jeunes qui s’expriment parlent de leurs rêves, de leurs limites, de leurs regrets, de leurs angoisses et aussi de leurs joies. Obed, 20 ans, est heureux de pouvoir profiter depuis quelques semaines d’un studio où il apprend à devenir indépendant. « C’est la liberté totale », se réjouit celui qui est arrivé à l’âge de 7 ans au centre Lecourbe et qui aspire à partir en établissement et service d’aide par le travail (ESAT) au terme de son accompagnement. Emeran, 13 ans, préfère suivre une scolarité dans l’établissement appartenant à l’association Saint-Jean-de-Dieu qu’à « l’école des valides » où il se sentait rejeté. La paraplégie d’Oussama, 13 ans, ne l’empêche pas de suivre des cours de théâtre au centre. Quant à Sylvain, qui vit allongé et est alimenté par sonde, il se permet de temps en temps d’avaler quelques madeleines, son péché mignon – avec l’aide du médecin, pour éviter les fausses routes… Parcours de vie, parcours du combattant ? Corps et âmes questionne aussi sur dix ans de politique du handicap.

Corps et âmes

Grégoire Gosset et Loïc Wibaux – A visionner sur www.corpsetames-film.fr

Culture

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